« Nous appelons le capitaine Traoré à ne pas se laisser influencer par la délégation de la CEDEAO », manifestant à Bobo

Bobo-Dioulasso, le 4 octobre 2022, 5 jours après le coup d’Etat perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, ayant conduit à la destitution du président Paul Henry Sandaogo Damiba, les manifestations continuent en ce jour à Bobo-Dioulasso.  Cette fois-ci, en plus de soutenir le nouveau président, ils ont pris d’assaut les rues afin d’appeler les nouvelles autorités,  à ne pas se laisser influencer par la délégation de la CEDEAO, qui doit se rendre ce mardi 4 octobre 2022, à Ouagadougou pour discuter avec les nouvelles autorités.

Prévue ce rendre à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso,  le lundi 3 octobre, c’est finalement ce mardi 4 octobre 2022, que la délégation de la CEDEAO foulera le sol de la capitale Burkinabè pour prendre le poul avec les nouvelles autorités de la transition Burkinabè, 5 jours après le coup d’Etat ayant évincé le lieutenant-colonel Bamiba. A cette occasion, des populations de la ville de Sya ont pris d’assaut les rues.  Selon un de leurs représentants qui a voulu garder l’anonymat, cette action vise non seulement à soutenir les nouvelles autorités de la transition, notamment le capitaine Ibrahim Traoré, mais aussi à les appeler à ne pas se laisser influencer par la délégation de la CEDEAO, qui doit les rencontrer.

Ils disent réclamer également le départ immédiat de l’armée française du territoire Burkinabè, tout en sollicitant une collaboration avec la Russie. « Nous ne voulons plus de la France et de son armée sur notre territoire.  Nous soutenons le nouveau président Traoré.  Il faut qu’il sache que le peuple est derrière lui. Vives la Russie, abat la France ! » , a-t-il proclamé. En rappel, les manifestants ont fait fermer tous les commerces à l’intérieur de la ville, excepté les pharmacies et les hôpitaux.

Léandre Sosthène SOMBIE

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