Octobre Rose : »Voile ma pudeur » et »2ARSPC » mobilisent des femmes pour des dépistages
Octobre Rose. Les actions de sensibilisations se poursuivent. L’association « Voile ma pudeur »,a organisé, le dimanche 27 octobre 2025 à Ouagadougou, une journée de dépistage gratuit du cancer du sein, du col de l’utérus et de l’hépatite B. Une initiative menée en collaboration avec l’Association Aide au Renforcement et à la Promotion de la Santé Communautaire (2ARSPC) , qui vise à promouvoir la santé des femmes à travers la prévention et la détection précoce des maladies.
Détecter tôt pour mieux se soigner
Placée sous le thème « Détecter tôt, pour mieux se soigner », la campagne a permis à plusieurs dizaines de femmes de bénéficier de services de dépistage et de conseils médicaux.
L’association « Voile ma pudeur », partenaire de l’événement, œuvre également pour le bien-être des femmes, alliant actions spirituelles, sociales et sanitaires. Sa représentante, Hadidjatou Boukary, sage-femme, explique. « Nous militons pour le bien-être global des sœurs musulmanes. À travers cette journée, nous espérons sensibiliser au moins une centaine de femmes », a-t-elle informé.
Elle rappelle les signes à surveiller pour le cancer du sein ,écoulements, douleur, peau d’orange, boule palpable ainsi que pour le cancer du col de l’utérus, souvent marqué par des saignements anormaux en dehors des menstruations.
Concernant l’hépatite B, elle souligne l’importance du dépistage régulier. « Les trois maladies que nous dépistons ici peuvent être détectées tôt. La meilleure prévention, c’est le dépistage précoce », a-t-elle conseillé.
Selon Tahiratou Ouédraogo, infirmière diplômée d’État et présidente de l’Association Aide au Renforcement et à la Promotion de la Santé Communautaire (2ARSPC), cette initiative s’inscrit dans la continuité des activités régulières de l’association. « Pour ce mois d’octobre, nous organisons des séances de dépistage chaque vendredi et dimanche, de 8h à 16h. Mais même après Octobre Rose, le centre reste ouvert à toutes celles qui souhaitent se faire dépister », explique-t-elle.
Créée en juillet 2020, l’association 2ARSPC œuvre pour la promotion de la santé communautaire à travers des campagnes de sensibilisation sur les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers féminins, ainsi que des actions sociales au profit des personnes déplacées et vulnérables.
Des femmes conscientes de l’importance du dépistage
Pour de nombreuses jeunes femmes, cette journée a été l’occasion de franchir le pas du premier dépistage. Samiratou Ouédraogo, confirme. « J’ai été incitée à me faire dépister grâce aux sensibilisations sur les réseaux sociaux. J’ai voulu connaître ma position et j’encourage toutes les jeunes filles à en faire autant », a-t-elle indiqué.
Tout comme elle, Leilatou Ouédraogo s’est soumise pour la première fois au dépistage, tandis que Sondé Aïcha a profité de l’occasion pour se faire dépister également contre l’hépatite B. « Il faut que les jeunes filles adoptent l’habitude du dépistage précoce. Un mal détecté tôt limite les risques », a-t-elle rappelé.
Une approche complète du suivi médical
Sur le plan médical, la journée s’est déroulée sous la supervision du Dr Mariame Traoré/Zongo, qui détaille les différentes étapes du dépistage. « Nous commençons par la prise de constantes (tension, poids, taille), puis la glycémie à jeun avant de passer aux examens du sein et du col de l’utérus », a-t-elle détaillé.
Elle insiste sur la vigilance des femmes face aux signaux d’alerte. « Les écoulements anormaux, les douleurs, la modification de la couleur du sein ou la présence de boules doivent alerter. Après chaque règle, les femmes doivent s’auto-palper pour détecter toute anomalie », a-t-elle indiqué.
Une collaboration féminine engagée
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La santé des femmes, une priorité partagée
À travers ces initiatives, la 2ARSPC et ses partenaires réaffirment leur engagement pour la santé des femmes burkinabè. En alliant prévention, éducation et accompagnement, elles rappellent que la lutte contre les cancers féminins et l’hépatite B passe d’abord par la connaissance de son état de santé. « Votre santé, notre priorité », tel est le message que ces associations entendent faire résonner bien au-delà du mois d’Octobre Rose.
Annick HIEN/MoussoNews
