Ouagadougou : L’UATK va célébrer ses 30 ans de passion au service du Faso Danfani

L’Union des Associations des Tisseuses du Kadiogo (UATK), marquera 3 décennies d’existence consacrées à faire du Faso Danfani un symbole de résistance culturelle et de fierté nationale. Depuis sa création en 1994, l’UATK a fédéré plus de 1 000 femmes issues de 32 associations autour d’une ambition commune : préserver un héritage ancestral tout en offrant un avenir éco. Du 31 juillet au 3 août 2025 à Ouagadougou, une série d’activité est au programme pour ce 30e anniversaire.

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Suzanne Nikiema /Konvolovo, présidente de Union des Associations des Tisseuses du Kadiogo (UATK).

L’Union des Associations des Tisseuses du Kadiogo (UATK), présidée par Suzanne Nikiema /Konvolovo va célébrer ses 30 ans du 31 juillet au 3 aout 2025 sous le thème de: « 30 ans de tissage, 30 ans d’engagement féminin pour la valorisation du Faso Danfani».

Durant 4 jours, expositions, panels, foire artisanale, conférence publique et rencontres se succéderont pour faire vibrer le Palais de la jeunesse et de la Culture Jean-Pierre Guingané au rythme des métiers du fil et du tissage, un rendez-vous qui célèbre la mémoire, mais surtout l’avenir d’un patrimoine national.

« Avant l’Union, nous tissions chacune dans notre coin.  Puis nous avons compris qu’en nous regroupant, nous pouvions mieux défendre nos intérêts et faire entendre notre voix », souligne Justine Kafando, coordonnatrice des activités de l’UATK. Depuis 40 ans, et aujourd’hui présidente d’honneur de la fédération des tisseuses du Burkina Faso, elle consacre sa vie au tissage, témoin privilégiée de l’évolution du secteur.

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Justine Kafando, coordonnatrice des activités de l’UATK, présidente d’honneur de la fédération des tisseuses du Burkina Faso.

Sous la direction de Suzanne Nikiema/Konvolvo, l’UATK repose aujourd’hui sur une organisation bien structurée et solide. Elle comprend un comité chargé du commerce, de la paie et du fil, surnommé school TK, ainsi qu’une Société de cautionnement mutuel des tisseuses du Kadiogo (SMTK).

En partenariat avec les caisses populaires, cette structure facilite l’accès au crédit pour les femmes. Des comités de secteur ont également été mis en place dans presque tous les quartiers de Ouagadougou pour assurer une meilleure circulation de l’information et un lien direct avec les associations locales.

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Des membres de l’UATK à la conférence de presse sur le programme de 30e anniversaire de l’union.

Un combat pour la valorisation du fil local

Au-delà de la célébration, l’UATK mène un véritable plaidoyer. L’un des défis majeurs reste la lutte contre l’usage des fils importés, notamment venus d’Asie. «Ce sont nos tisseuses elles-mêmes qui acceptaient parfois de tisser avec ces fils, parce que certains clients le demandaient. Nous les sensibilisons: il faut refuser. Si le client veut absolument ce fil chinois, quil aille ailleurs. Nous, nous faisons la promotion du fil du Burkina Faso », regrette Justine Kafando.

En tant que coordonnatrice des activités de l’UATK, son message est désormais clair : « aucun produit fabriqué avec des fils importés ne sera présenté pendant l’exposition prévue pour le jubilé », affirme-t-elle fermement. Une position assumée par l’UATK, qui entend défendre la qualité et l’authenticité du Faso Danfani.

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Le 30e anniversaire de’ l’IATK va se dérouler du 31 juillet au 3 aout 2025 au palais de la Jeunesse et de la Culture Jean-Pierre Guingané.

À travers ce jubilé, l’Union, sous le leadership de Suzanne Nikiema/Konvolvo, lance un appel aux autorités, aux entreprises et aux médias pour soutenir cet artisanat, tout en incitant la jeunesse à embrasser un métier porteur d’avenir. Car rappelle l’UATK: « Un seul doigt ne peut pas ramasser la farine ».

Annick HIEN/MoussoNews

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