Vente de produits pharmaceutiques prohibés : une commerçante de 50 ans aux arrêts

La Police Nationale dans sa mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens vient de mettre un terme aux activités de deux (02) réseaux de six (06) délinquants dans la ville de Ouagadougou.

  • LA GENESE DES FAITS

Courant septembre 2021, nous avons constaté que les agressions à mains armées se sont multipliées dans la ville de Ouagadougou. Des informations recueillies, un premier groupe d’individus auraient en leur possession des pistolets automatiques et s’adonneraient à des agressions à mains armées dans plusieurs quartiers de la capitale. Ces derniers se livreraient également au trafic, à la vente et à la consommation des drogues à risque. Il en a résulté de ces faits, des pertes en vies humaines et des biens privés (motocyclettes, vélomoteurs, téléphones portables et autres objets de valeurs), de la prolifération du chanvre indien, occasionnant des troubles mentaux et un accroissement de la délinquance juvénile.

Quant au deuxième groupe, il est spécialisé dans l’importation et la commercialisation des produits pharmaceutiques prohibés communément appelés médicaments de la rue. Ces états de fait ont amené nos services à diligenter des enquêtes.

  • L’Enquête

L’enquête a débuté en septembre 2021. Les informations recueillies ont permis de rassembler des indices qui ont conduit à l’interpellation d’un (01) premier membre du groupe le 25 novembre 2021 sur l’axe Ouagadougou-Po, précisément à Nobéré en possession d’une motocyclette de marque Yamaha, modèle SCOOTER issue d’une agression à main armée au préjudice du sieur OUEDRAOGO Basile la veille. Cette piste a servi de tremplin pour la conduite de notre enquête. Ainsi, les recherches menées avec l’appui de nos partenaires techniques nous ont permis d’interpeller quatre (04) autres membres du groupe. Ces derniers ont été trouvés en possession d’une motocyclette, des vélomoteurs, des téléphones portables, des tablettes et d’autres objets volés.

Ces interpellations ont également permis de saisir entre les mains de ces malfaiteurs, une quantité importante de chanvre indien ainsi que de la cocaïne.

Pour la deuxième investigation, c’est suite à une dénonciation anonyme que nous avons saisi dans un magasin sis au ‘‘Projet ZAKA’’, cent trente-cinq (135) cartons, soit plus de quatre tonnes de produits pharmaceutiques prohibés communément appelés ‘‘médicaments de la rue’’ d’une valeur de plus de dix millions (10.000.000) de francs CFA.

Composition du groupe

1er GROUPE

  • IT 21 ans, apprenti-chauffeur, domicilié à Dakola ;
  • TA 40 ans, maçon, domicilié au secteur 30 de la ville de Ouagadougou;
  • NI 29 ans, employé de commerce, domicilié au secteur 47 de la ville de Ouagadougou ;
  • NJ, 28 ans, cultivateur, domicilié au secteur 30 de la ville de Ouagadougou ;
  • KD 23 ans, employé de commerce, domicilié au secteur 30 de la ville de Ouagadougou.

 

2eme GROUPE

  • SA, 50 ans, commerçante, domiciliée au secteur 31 de la ville de Ouagadougou.

 

  • PALMARES

Pour ce qui est du palmarès, la majeure partie des membres composant le 1er groupe sont des récidivistes évoluant dans le même domaine : les agressions à mains armées, les vols d’engins à deux (02) roues et d’autres objets de valeur en possession de leurs cibles à travers les quartiers de la ville de Ouagadougou. A titre indicatif, tous les membres de ce gang ont déjà été déférés au parquet par les services de sécurité pour des faits de vols multiples. Le nommé TAPSOBA Aziz alias Charles a été  formellement identifié par plusieurs victimes comme étant leur agresseur à mains armées. Les engins à deux roues et les téléphones portables issus des forfaits de ce gang sont convoyés au Ghana, via Dakola, où ils les revendent ou les échanges contre du chanvre indien et de la cocaïne.

Le deuxième groupe est constitué d’un réseau d’importation et de distribution de médicaments prohibés sur l’ensemble du territoire burkinabé et dans les pays voisins dont la principale concernée est une dame.

 

  • MODE OPERATOIRE

Le mode opératoire du premier groupe est de deux ordres :

–           d’une part, ils s’introduisent nuitamment dans les domiciles en escaladant les murs des concessions pendant que les occupants sont profondément endormis. Ciblant les vélomoteurs de toutes marques ou d’autres objets divers, ils ouvrent grandement les portails de l’intérieur et emportent aisément leur butin.

–           d’autre part, ils sont armés de pistolets automatiques. Ces derniers arpentent les artères de la ville au crépuscule. Dès qu’ils aperçoivent une personne sur un engin, de préférence les engins orignaux, ils le suivent jusqu’à destination. Ils le tiennent en respect et le fait coucher à l’aide de leurs armes qu’ils pointent sur leur victime avant de la dépouiller de son engin et de tous objets de valeur en sa possession. Si au cours de la filature, ils constatent que la cible traverse une zone sombre, leur intervention se passe en ces lieux. Il faut noter que ces derniers n’hésitent pas à faire usage de leurs armes à feu en cas de moindre résistance.

Les zones d’opération sont les quartiers de la ville de Ouagadougou. Les engins volés sont ensuite entreposés dans les parkings de la ville où la garde est permanente pour ensuite être récupérés puis convoyer à la frontière entre le BURKINA FASO et le GHANA pour l’écoulement à des prix dérisoires allant de 325.000 à 350.000 francs CFA suivant l’état et la qualité de l’engin avec leurs receleurs.

S’agissant de l’importation et de la commercialisation des produits pharmaceutiques prohibés, la mise en cause se rend à Maradi au Niger où, elle prend la marchandise avec des fournisseurs venus du Nigeria et la stocke. Par la suite, ces produits prohibés sont convoyés au Burkina Faso par petites quantités via les transporteurs par cars et par camions avant d’être entreposés dans un magasin à Ouagadougou et dispatcher sur le territoire national et en Côte d’Ivoire.

  • BIENS SAISIS

Les objets suivants ont été saisis au cours de l’enquête :

  • Sept (07) engins à deux roues dont:
  • Quatre (04) vélomoteurs de marque YAMAHA, modèle SIRIUS ;
  • Un (01) vélomoteur de marque YAMAHA, modèle 115i ;
  • Une (01) motocyclette de marque YAMAHA, modèle SCOOTER 155 ;
  • Une (01) motocyclette de marque SATRIA ; modèle F150 ;
  • Trois (03) canifs ;
  • Un (01) disque dur externe ;
  • Une (01) tablette de marque SAMSUNG ;
  • Du chanvre indien de masse trois (03) kilogrammes.
  • Cent trente-cinq (135) cartons de produits pharmaceutiques prohibés d’une masse de plus de quatre tonnes
  • Trois (03) boules de cocaïne.

Tous les mis en cause interpellés dans ces affaires ont été conduits devant monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga II pour le 1er groupe et celui de Ouaga I pour le 2ème groupe. Signalons que les investigations se poursuivent afin d’interpeller d’éventuels membres du groupe ainsi que des receleurs.

Ces résultats sont le fruit de la collaboration avec les populations à qui, nous réitérons notre disponibilité à les écouter et à les assister. Elles sont par ailleurs invitées à rester vigilantes et à dénoncer tout cas suspect aux Forces de Défense et de Sécurité via les numéros verts que sont: le 17 (Police Nationale), le 16 (Gendarmerie Nationale) et le 1010 (Centre National de veille et d’Alerte).

 

Présentée par

Le Commissaire de Police

Tuemboira BONZI

Commissaire de Police du Commissariat de Police de l’Arrondissement de Bogodogo

 

 

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