Parité dans le gouvernement : « Ibrahim Traoré, Apollinaire Kyelem pouvaient faire l’exception »

Le gouvernement de la Transition II est connu. Composé par le premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambéla, 5 postes ministériels sont confiés aux femmes sur 23. Pour des femmes, le capitaine Ibrahim Traoré pouvait faire l’exception avec une parité dans le gouvernement.

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23 ministres dont 5 femmes, une énième déception et une exclusion à l’endroit de l’autre moitié du ciel. « Je trouve que c’est un gouvernement d’hommes, pourtant la bonne marche d’une nation demande l’inclusion. Car tous autant que nous sommes, les hommes et les femmes peuvent tous apporter leur contribution à l’édification de la nation », commente-t-elle.

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Le Burkina regorge de compétences féminines tout comme celles masculines, cependant la femme est toujours mise en marge lors des grandes instances. « D’autant il y a des hommes compétents, il y a également des femmes compétentes. Pourquoi la femme est toujours en arrière-plan dans les prises de décisions », ajoute-t-elle.

Pour cette jeune dame, les pseudos Sankaristes doivent allier discours et actes, car Thomas était président qui impliquait la gent féminine.  « Quand on se réclame comme un fils de Thomas Sankara, nos actes ne doivent pas être contraire à son idéologie. Au temps de Thomas Sankara il y avait une inclusion, femme comme homme prenait part aux instances de décisions », rappelle-t-elle.

Elle lance un cri de cœur et interpelle la gent féminine.  Pour Anastasie toutes les femmes doivent comprendre une bonne fois que : « nous sommes compétentes et que nous devrons lutter pour arracher nos places. Je crois que la récréation est terminée et nous devons monter au créneau, nous organiser pour une grande implication dans les différentes organisations ».

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A l’entendre, le Burkina Faso doit s’inspirer du   Rwanda qui a pu se développer grâce à l’implication des femmes dans les instances de décisions. Puis il est aujourd’hui un modèle de réussite pour tous les États Africains.

Le quota genre peine à atteindre ces objectifs. Cela ne relève ni d’un manque de compétence féminine pour gérer ou gouverner. Mais surement « d’un refus des femmes d’occuper les postes de responsabilité. Car plusieurs femmes capables de tenir tête aux hommes dans la sphère décisionnelle, demeurent des grandes théoriciennes, qui ont toujours peur d’occuper des postes décisionnels », commente Mariam Traoré, étudiante en communication.

Selon Zeinab Ouédraogo, le pouvoir d’Ibrahim était un pouvoir d’espoir. Cependant, la composition du pouvoir avec cette faible représentation féminine, démontre une fois de plus, que le quota genre demeure un leurre.

Djeneba Naon/MoussoNews

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