Petits commerces dans les établissements scolaires : un moyen de survie pour des femmes

Couramment appelé ”petit marché”, cet endroit où les élèves se dirigent pour avoir de quoi calmer leur faim est toujours présent dans les écoles. Pendant les heures de pause ou de descente, des femmes y vendent de la nourriture variée et s’attèlent à satisfaire et à fidéliser leur clientèle. Ce petit commerce que beaucoup d’entre elles pratiquent avec amour et abnégation leur permet-il de supporter les charges familiales ? Quelques-unes ont donné leur témoignage.

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Mariam Kagambèga est une vendeuse de pain au lycée Bénaja et cela depuis 10ans. A travers ce métier, elle parvient à subvenir à ses besoins et à celle de sa famille. « Ce commerce est très important pour nous. Si je dis que ce métier ne m’apporte rien, c’est mentir à moi-même et me mettre en conflit avec Dieu. Même si je ne gagne pas beaucoup, le fait que j’arrive à me nourrir, à nourrir mes enfants et à épauler mon mari dans les dépenses quotidiennes, est déjà suffisant. Souvent, le travail des maris ne marche pas comme il se doit. Et nous remarquons même que de nos jours, nous les femmes, gagnons beaucoup plus qu’eux », exprime-t-elle.

Comme Mariam Kangambèga, Marie Zango/Ilboudo ne dit pas le contraire. Dès 6h, elle est déjà installée devant la porte du Lycée Wendmanegda en attente de sa clientèle. Du pain accompagné de la viande sautée, de la viande hachée, du foie, du poisson, des brochettes, des sandwichs qu’elle servira avec du thé ou du café pour ceux qui aimeraient consommer sur place. Elle vend également du jus et de l’eau. « C’est mon travail, c’est mon métier. Je me base sur ça pour nourrir ma famille. Je suis très contente de cela même si souvent je peux finir de vendre et me rendre compte que je suis à perte. Je n’ai pas d’autres activités, c’est seulement ça que je fais. Je n’ai pas de jour férié, si ce n’est pas dimanche parce que je vais à l’église. Il y a des moments où je gagne du bénéfice, il y a des moments aussi où ça ne va pas. Surtout pendant les vacances, le marché ralenti. Mais avec la reprise des cours, tout va bien, je rends grâce à Dieu. J’arrive à écouler mes produits et à satisfaire les élèves. Dans ce métier, il ne faut jamais se décourager. Il faut persévérer tout en espérant que, un jour, tout ira bien », fait-elle comprendre.

Cependant, Zalissa et Adjaratou aspirent à d’autres métiers. Zalissa est une vendeuse de bonbons, de biscuits, de chocolats, d’arachides, de gâteau, de mangue séchée, etc. Cela fait 7 ans qu’elle travaille à son propre compte après avoir aidé sa tante pendant 3ans. Elle estime que ce métier n’est pas du tout rentable. « Il n’y a vraiment pas grand-chose dans ce travail. Je travaille souvent à perte. Si j’avais la possibilité d’exercer un autre métier à la place de celui-ci, j’allais le faire, ne serait-ce que le nettoyage » a-t-elle affirmé.

Adjaratou, quant à elle vend du jus d’ananas, de bissap, de petit mil, de pain de singe, de souchette… Ce qui lui rapporte des bénéfices assez conséquentes mais elle aimerait avoir un meilleur boulot.

E.W. Heureuse CONGO/MoussoNews

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