Respect des droits humains : la CNDH fait 20 recommandations dans son rapport 2021

Le rapport 2021 sur la situation des droits humains produit par la commission nationale des droits humains (CNDH) est publique depuis ce 9 décembre 2022. Il comporte une vingtaine de recommandation sur le respect et la protection des vies humaines.

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Le rapport 2021 du CNDH fait 90 pages. Il présente de façon globale les violations des droits humains – physique, morale, économique, environnement, politique, etc…- au Burkina. Sur le cas spécifique du terrorisme, la situation est peu reluisante selon la Commission. « La plus marquante des attaques est celles de Solhan avec 132 personnes tuées et de Gorgadji avec 47 civils et militaires tombés. (…), la commission pose le problème de la protection des civils qui interpelle l’Etat à apporter des réponses urgentes en tant que garant de la sécurité des populations et de leurs biens », souligne le rapport.

La dégradation du contexte sécuritaire a entrainé le déplacement massif et contrairement en 2020, le nombre de personnes déplacées est passé de 1 074 993 à 1 579 976 soit 46,98%. Les coupures intempestives de la connexion courant fin 2021 constituent également une violation des droits humains et économique selon le rapport.

De nombreux cas de viol

109 cas de viol ont été enregistré au premier trimestre de 2021 contre 165 au deuxième trimestre selon le bulletin statistique trimestriel d’information sur la sécurité. La clinique juridique en a enregistré 5 cas de viol et 72 cas de violence conjugales. Au troisième trimestre de 2021, sur un total de 783 survivantes de violences basées sur le genre (VBG), 75% était des personnes déplacées internes.

20 recommandations avec des spécificités

La commission fait 20 recommandations dans le rapport qui sera transmis à l’Etat et aux partenaires. Il s’agit entre de renforcer les opérations de protection des populations civiles, de sécurisation du territoire et de lutte contre le terrorisme dans le respect des doits international humanitaire. La prise de mesure pour la réouverture et la sécurisation des services administratifs, des tribunaux…, dans les zones à fort défis sécuritaire est aussi une recommandation.  La commission n’étant pas habilité à sanctionner, elle recommande de rechercher, juger et sanctionner systématiquement les auteurs et les complices de violation et abus des droits des PDI, entre autres.

Ce rapport en français pourrait être vulgariser en langue nationale et sur plusieurs espaces et supports de communication pour une meilleure compréhension et exploitation par les populations.

Bassératou KINDO

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