Sabine Zoumbara : de la coiffure à la restauration, aujourd’hui productrice de l’attiéké déshydraté

Sabine Zoumbara/Nana a un parcours pas comme les autres. Des études bouleversées, un début dans la coiffure difficile, elle tente sa chance dans la restauration qui ne lui réussit pas non plus. Elle s’essaie dans la fabrication de l’attiéké. Le déclic. Sabine est aujourd’hui une grande productrice de cet aliment qu’elle ne cesse d’innover. Le nanatiéké ou l’attiéké déshydraté est sa spécialité.

Sabine Zoumbara : de la coiffure à la restauration, aujourd’hui productrice de l’attiéké déshydraté 2

L’attiéké de bonne qualité. C’est la préoccupation quotidienne de Sabine Zoumbara. Avec son association – Teeg-Taaba- (s’entraider en langue local Mooré), elle et plusieurs autres femmes, membres de l’association mettent sur le marché de l’attiéké de qualité et en quantité suffisante. « Je travaille avec au moins une cinquantaine de personnes dont plus de la moitié sont des femmes », témoigne Sabine fièrement. A chaque production, explique-t-elle, l’objectif est d’avoir un produit fini de très bonne qualité notamment moins aigre avec une meilleure texture et sans sable.

NanaAttiéké ou l’attiéké déshydraté

Nanaattiéké est l’une des spécialités de l’association Teeg-Taaba. Il s’agit pour Sabine et ses membres de produire de l’attiéké qui puisse être conservé pendant longtemps. « Nous prenons assez de temps dans la préparation de l’attiéké et surtout dans des conditions très hygiénique. Notre attiéké peut être conservé pendant des mois et toujours consommable», rassure Sabine Zoumbara/Nana.

Issa Traoré, un des consommateurs le confirme. « Il suffit de le garder dans le réfrigérateur. J’en consomme et je l’expédie fréquemment à des amis hors du Burkina », témoigne-t-il. « La réussite de production de l’attiéké déshydraté est partie d’une commande venant du Mali », se souvient encore Sabine. Ladite commande, malgré que l’argent ait été payé à l’avance, n’a pu être livré. Le client, selon Sabine a manqué de récupérer son stock. Il a fallu trouver une solution pour éviter les pertes. « Nous avons sécher le stock et d’ingéniosité en ingéniosité, nous avons pu préserver la qualité, d’où l’appellation de l’attiéké déshydraté », raconte Sabine. Nanatiéké est aujourd’hui certifié et s’exporte dans la sous-région ouest africain et au-delà.

Sabine travaille à l’autonomisation continue des femmes à travers des formations qu’elle a initié dans la transformation et l’importation de la pâte fermentée de manioc. Les mérites de Sabine sont reconnus à travers plusieurs distinctions dont le grand prix du président du Faso, le prix de l’entreprise championne dans la filière manioc, le prix burkinabé de la qualité en 2018.

Halia Bako/Zouré | Stagiaire externe

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