SNC 2024 : « La dénomination est l’identité communautaire de la troupe », Sountongnooma Pascaline Roumba, enseignante-Chercheure

« Les dénominations des troupes comme marqueurs de leur identité culturelle communautaire » a été la communication administrée par Sountongnooma Pascaline Rouamba, enseignante-chercheuse au laboratoire littérature, arts, espaces et sociétés. C’était le mardi 30 avril dans le cadre de la SNC 2024.

La Semaine nationale de la culture au-delà de son ambiance festive et distractive propose également des cadres d’échanges et de réflexions sur la culture burkinabè et africaine.

Cette 21ème édition a été l’occasion favorable pour des acteurs du monde de la littérature de mener des réflexions sur la culture comme mémoire historique.

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Sountongnooma Pascaline Roumba, enseignante-chercheuse à l’université Joseph Ki Zerbo s’est penché sur le thème : « Les dénominations des troupes comme marqueurs de leur identité culturelle ».

Selon elle, les dénominations des troupes ou encore les ‘’Viim Youre’’ ne sont pas fortuites en ce sens qu’elles révèlent et transmettent un message. « Le nom donné à une troupe cache une histoire. Par exemple le nom de la troupe Walagmalgré, en langue Zoré qui signifie solidarité et union appelle au pardon et à la réconciliation », dit-elle.

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Sountongnooma Pascaline Roumba

A l’entendre, toutes les œuvres d’art et l’art en général sont des énigmes. « Elles disent quelque chose et en cachent, également. D’ou le caractère énigmatique sous l’aspect du langage« , détaille-telle.

Comme la troupe Walagmalgré, celles de Viélou-Leb-Bièrou ou Bèe Ka Denw respectivement en langues locales dagara et dioula signifient fierté et unité et invitent les populations à retourner aux sources. « Les noms des troupes évoquent de grandes histoires. Elles prennent en compte l’originalité et le retour aux sources. Tous ces noms ont le même objectif et prônent la cohésion sociale et le vivre-ensemble », indique-t-elle.

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Ces ‘’Viim Youré », ajoute Mme Rouamba, sont la source de la construction des troupes. En effet, elles constituent un programme de vie pour elles. « Elles se sont fixées des objectifs à atteindre à partir de ces dénominations, des activités vont être réalisées et des valeurs incarnées sur la base de ses Viim Youré », insiste-t-elle.

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Les dénominations des troupes faites sur la base des traditions ont une portée historique car elles donnent des explications sur le passé des communautés.

Les  »Viim Youré » ont également une valeur culturelle parce qu’elles relèvent de l’authenticité, de l’originalité. Elles ont aussi une valeur sociale car elles appartiennent à un groupe et constituent l’identité d’une communauté.

Sountongnooma invite l’ensemble des troupes à retourner aux valeurs endogènes, sources de l’identité culturelle et à faire un bon choix de nom.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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