Soutenance : Naon Djeneba obtient 17 de moyenne sur la résilience des hommes et femmes PDI de la ville de Kaya

17 de moyenne, c’est la note attribuée à Naon Djeneba, désormais diplômée d’État de spécialiste en genre.  Elle a soutenu son master 2 le samedi 23 décembre 2023 à Ouagadougou sur le thème : « Analyse, comparative de la résilience socio-économique des femmes et des hommes déplacé-e-s internes sur le site Wayalgin de la ville de Kaya, au Burkina Faso ».

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Naon Djeneba, le jour de sa soutenance.

« Analyse, comparative de la résilience socio-économique des femmes et des hommes déplacé-e-s internes sur le site Wayalgin de la ville de Kaya, au Burkina Faso », est le thème étudié par Naon Djeneba après deux ans de recherches.

A en croire la désormais spécialiste en genre, elle a consulté diverses productions scientifiques mettant la lumière sur la résilience des femmes déplacées internes. Intriguée par le cas des hommes, elle décide d’apporter sa contribution sur ces recherches existantes. Elle oriente donc ses études sur la résilience socio-économique des hommes, et des femmes. « Je reste convaincu que les hommes font de leur mieux même si on n’en parle pas » dit-elle.

Difficulté langagière, difficulté d’accès à certaines données, l’indisponibilité de certaines enquêté (es) sont entre autres les obstacles qu’a rencontré l’étudiante au cours de ses enquêtes d’études menées sur ledit site pendant plus d’un mois.

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Naon Djeneba avec les membres du jury.

A l’issus d’une présentation de 15 à 20 minutes, Naon a convaincu le jury qui lui a attribué la note de 17 de moyenne suivie de félicitations et de recommandations.

 « Son rapport aborde l’actualité, dont la problématique traite de la résilience des déplacées internes de la ville de Kaya. Son travail s’est intéressé sur les questions sanitaires et économiques au niveau des PDI. Dans ses recherches, elle montre bien que sur ce site, il y’a des difficultés à remédier à travers la création d’activités génératrices de revenu et une prise en charge sanitaire de leur pathologie générale, des maladies liées au femmes et aux enfants et une mention spéciale aux femmes pendant leur période menstruelle » a commenté ,Professeur Alain Joseph Sissao, le directeur de mémoire de Naon Djeneba; par ailleurs responsable pédagogique de la filière Genre Population et développement ,chercheur à l’institut des sciences et des sociétés (CNRST-INSS).

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Professeur Alain Joseph Sissao, le directeur de mémoire de Naon Djeneba ,responsable pédagogique de la filière Genre Population et développement ,chercheur à l’institut des sciences et des sociétés (CNRST-INSS)

Au gouvernant et gouvernement, Naon Djeneba fait le plaidoyer d’initier des activités génératrices de revenus qui va permettre à ces déplacé-e-s internes de subvenir à leur besoin. La couture, la soudure, la mécanique, le commerce, le tissage des tenues traditionnelles, l’élevage de la volaille et des petits ruminants sont les différentes activités que ces PDI peuvent exercer. « Sur le site ils m’ont dit qu’ils n’ont pas à manger. Qu’à part le volet sanitaire qui est gratuit, qu’ils survivent, qu’on leur ravitaille en vivres qu’après 3 mois…Ils ont besoin d’aide alimentaire et économique » plaide-t-elle.

Aux ONG, Naon Djeneba leur recommande de prendre en compte les hommes et les garçons dans les accompagnements à la mise en place des AGR. Elle les exhorte de sensibiliser les PDI sur l’usage et l’importance de la contraception. Aussi, les PDI sont interpelées à chercher des petits métiers à exercer car dit-elle « à la fin de mes recherches, j’ai pu constater que les hommes mènent des activités , mais les femmes demeurent majoritaires à tous les niveaux »

Annick HIEN/MoussoNews

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