Taafé vision : Le cinéma au cœur de la lutte contre les violences faites aux femmes

Cinéma et lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), Taafé Vision a organisé une projection-débat autour de cette thématique. Cette activité s’est déroulée ce jeudi 30 novembre 2023 à Ouagadougou, avec l’appui financier de l’Union Européenne et du ministère burkinabè en charge de la femme. Elle s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre les VBG.

« Le poids du déshonneur » de Maïmouna Lenglengué et « Kanu » de Djatta Ouattara sont les deux courts métrages qui sont passés sous le feu des projecteurs et ont fait l’objet de débat. Violences faites aux femmes et aux filles, violences conjugales, violences sexuelles en temps de guerre, impact des violences basées sur le genre (VBG) sur la gent masculine sont les différentes thématiques abordées par ces films. Ce sont les toutes premières productions cinématographiques de deux jeunes réalisatrices formées par Taafé vision, une association qui forme les jeunes filles à la réalisation de films.

Selon Daniel Aristi Gaztelumendi, ambassadeur désigné de l’Union Européenne au Burkina Faso, les 16 jours d’activisme sont une occasion pour sensibiliser sur la question des VBG et mobiliser la population autour de la prévention des violences et la prise en charge des victimes.

Echanger sur la contribution du cinéma dans la lutte contre les VBG et sur les solutions pratiques pour les victimes des VBG, donner de la visibilité aux courts métrages engagés sur les VBG réalisés par les élèves de Taafé Vision, voici tout le sens de cette initiative.

Ces échanges ont connu la participation de panélistes tels que Azaratou Bansé, responsable de l’association Taafé Vision, Marie Poda/Sama, responsable de la clinique juridique de l’association des femmes juristes du Burkina et Maxime Ouoba, psychologue.

Taafé vision : Le cinéma au cœur de la lutte contre les violences faites aux femmes 2

A l’issue de ce panel, il est ressorti que les violences basées sur le genre demeurent une réalité au Burkina Faso. Selon Marie Poda/Sama, la clinique juridique des femmes juristes a réceptionné en 2023, plus de 900 dossiers sur les VBG dont plus de 90% de cas de femmes. « On ne doit pas tolérer la violence. Les gens n’ont pas compris l’importance de l’assistance juridique. Si les survivants n’ont pas eu une prise en charge adéquate, toute la société en est responsable », affirme-t-elle.

Pour Maxime Woba, des actions doivent être menées pour que les hommes et les femmes soient acteurs de la lutte contre les violences basées sur le genre car dit-il « aucun motif ne doit justifier une quelconque violence faite à la femme ».

A en croire le Yennenga d’Or, Gaston Kaboré, cette initiative doit être multipliée pour parvenir à une fin de cette violence sur la femme. « 1 film ou 2 ne peuvent pas changer la réalité. Il en faut plus pour pouvoir traiter avec perspicacité ce fléau. Il ne faut pas penser que cela peut être résolu aussi facilement. Il y a une inégalité à l’égard des femmes et il faut que cela change » laisse-t-il entendre.

Des séries d’activités, entrant dans le cadre des 16 jours d’activismes, seront menées dans les jours à venir par Taafé vision et ses différents partenaires. Ce sont entre autres un clip organisé par la délégation européenne au Burkina Faso et une présentation officielle de l’étude sur la problématique des violences faites aux femmes.

E.W.Heureuse CONGO

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