Tabaski 2023 : des femmes se plaignent de la cherté des condiments

« C’est cher », « faut diminuer un peu », voici le refrain des femmes dans plusieurs marchés de la ville de Ouagadougou à la veille de la célébration de l’Aïd El Kebir. La flambée des prix des condiments et le marché morose est un calvaire pour  clientes et  commerçantes.

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Les prix des condiments ont connus une hausse dans les marchés du Burkina. A Ouagadougou, au marché de Pissy et de Boulmiougou, des femmes se plaignent de cette flambée des prix.

Cherifa Couldiaty, la mine froissée, sac de riz vide en main ne sait pas quoi faire. Depuis plus d’une trentaine de minutes, elle tourne en rond dans le marché ne sachant pas exactement quoi acheter. « Je tourne depuis parce que je ne sais pas quoi acheter. Tout a augmenté et mon budget pour la fête ne va même pas suffire. Vraiment on achète les condiments malgré nous. Avant avec 20.000f je pouvais faire convenablement le marché mais maintenant même avec 30.000f c’est difficile pour une fête », fait-elle savoir tout en colère.

Tout comme chérifa, Djamilatou Sawadogo n’arrive pas à expliquer cette augmentation des prix sur le marché surtout à la veille de la Tabaski.

« On ne va plus vouloir fêter à cette allure, tout est cher même le persil est devenu comme bourgeon de fleur. Ah on ne comprend plus rien. Je suis venue ce matin faire le marché et me voilà de retour ce soir encore parce que ce que j’ai pris ce matin ne va pas suffire si je veux que mes invités de demain mangent convenablement », laisse entendre Djamilatou Sawadogo, mère de famille.

Les commerçantes aussi se plaignent

Tout comme les clientes, les commerçantes dans les différents marchés se plaignent également de la morosité du marché et du non écoulement des marchandises.

Sanata Koumbem, vendeuse au marché de Pissy se plaint du marché. Selon elle cette morosité est dû au contexte sécuritaire du pays. « Cette année le marché est naze. Les gens n’ont pas l’argent et le contexte sécuritaire du pays rend encore plus difficile les choses. Nous achetons le panier de tomate à 58000f et nous sommes obligés de faire des tas de 1000f ou 1500f pour espérer faire des bénéfices mais ce n’est pas simple pour les clientes ni pour nous. Mon souhait est que la paix revienne au pays », confie-t-elle.

Santa, n’est pas la seule à se plaindre de la cherté des denrées alimentaires avec les grossistes. Elle estime que cette situation est due au contexte sécuritaire que connait le pays.

« Cette année je suis obligée de vendre un concombre à 150f pour avoir quelque chose. Depuis ce matin même un quart du sac de concombre que j’ai pris je n’ai pas pu vendre. Les clientes se plaignent mais ce n’est de notre faute. Nous aussi on est conscientes que c’est dur partout mais il faut bien nourrir nos familles. Les grossistes dans les provinces ont augmenté les prix à cause du contexte et cela joue sur nous les revendeuses. C’est dommage mais on fait avec », raconte Alizéta Ouédraogo, vendeuse au marché de Boulmiougou.

Les vendeuses et les clientes de ces marchés déplorent l’impact de la situation sécuritaire et d’un commun accord souhaitent le retour de la paix et de la normalité pour une baisse considérable des prix sur le marché.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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