La communauté musulmane du Burkina Faso célèbre ce vendredi 6 juin 2025, l’Aïd El-Adha, encore appelée Tabaski. À l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, fidèles et responsables religieux ont convergé pour accomplir la grande prière organisée par le Cercle d’Études, de Recherches et de Formation Islamique (CERFI) et l’Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina (AEEMB).
Dans un contexte marqué par l’insécurité et les fractures sociales, les messages de paix, d’unité nationale et de solidarité ont été au cœur de la célébration. Dirigée par l’imam Marboulaye Nombré, la prière a réuni des plusieurs fidèles des alentours.
Dans son sermon, l’imam a insisté sur l’importance du pardon, de la fraternité entre musulmans et autres religions. Il a aussi entamé une prière et souhaits de solidarité à l’endroit des veuves, orphelins et des pupilles de la Nation. Il a exhorté les fidèles à multiplier les actes de communion fraternelles en cette période difficile et à prier pour les autorités engagées dans la reconquête du territoire.

Il a également lancé un penchant sur la crise israélo-palestinienne qui fait des ravages.
Les femmes, piliers spirituels et patriotes
Présentes en nombre, les femmes musulmanes ont aussi élevé leurs voix vers le ciel pour demander la paix et la cohésion sociale. Khadidjatou Koubra Zaré avoue avoir formulé des prières pour ses parents, les malades et pour les autorités du pays. « J’ai prié pour mes géniteurs, pour qu’ils continuent à me soutenir et pour notre président afin que Dieu lui accorde la force nécessaire pour la reconquête du territoire », a-t-elle confié.

Salimata Yougbaré a placé ses invocations sous le signe de l’unité nationale. Touchée par le sermon de l’imam, elle retient particulièrement l’appel à l’entraide entre voisins, surtout en ces temps de crise. « Que Dieu nous accorde la chance de fêter encore plusieurs Tabaski dans un Burkina apaisé », a-t-elle souhaité.

Pour Rafiatou Sini, l’Aïd El Kébir ou la Grande fête qui est la Tabaski, est d’abord un acte d’obéissance envers le Tout-Puissant, mais elle est aussi l’occasion de penser à l’avenir du pays. Elle a salué l’accent mis par l’imam sur la cohésion sociale, un facteur qu’elle juge indispensable dans le contexte de la lutte contre l’insécurité. « Pour cette Tabaski, je formule des vœux de santé, de succès et de prospérité pour toutes et tous », a-t-elle déclaré.

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Après avoir clôturer la prière, l’Iman Marboulaye Nombré a procédé au sacrifice du mouton, signe du début de la fête de la Tabaski.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews