Transition au Burkina : le CGD pose le débat sur les opportunités et les défis pour les femmes

42 femmes sur 302 préfets. 2 femmes sur 13 gouverneurs de région. 2 femmes sur 20 délégués spéciaux à Boromo, 3 femmes sur 17 à Fara. Les chiffres sont assez évocateurs selon Jocelyne Vokouma, ancienne gouverneur de la région des Cascades. Au Burkina, les femmes sont peu présente dans les sphères politiques. Le centre de gouvernance démocratique en partenariat avec NDI, Diakonia, Ned a posé le débat le 14 mars 2023 à Ouagadougou.

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« Pour une bonne gouvernance au Burkina, il faut une réelle implication des femmes dans les sphères de décisions politique et administrative », foi de Dr Thomas Ouédraogo, directeur exécutif du Centre de gouvernance démocratique.

Sur la table de débat autour du thème : « femme et transition : opportunités et défis », Dr Thomas insiste. « Impliquer les femmes dans la recherche et la consolidation de la paix, c’est permettre à la société Burkinabè de pouvoir compter sur la capacité de plus de 50% de la population » dit-il avec conviction. Dr Abdoul Karim Saidou porte quant à lui, un regard assez critique le thème du débat. Pour lui, les transitions politiques sont une opportunité d’influer les politiques publique en faveur des femmes. Beaucoup de reformes, poursuit-il, sont menées au cours de ces périodes notamment la défoliation de l’administration, la relecture de la loi sur le quota genre et la loi électorale, etc.

La transition du MPSR2, une opportunité pour les femmes

Le gouvernement du MPSR2 se réclame sankariste, rappelle Dr Saidou. Une opportunité pour des femmes de pouvoir faire entendre leur voix et se positionner dans les sphères de décisions. Pourtant : « rien n’a changé et le constat est clair », déplore Dr Jocelyne Vokouma qui a intervenu sur la thématique de la contribution des femmes dans les transitions au Burkina. «  Entre la normalité (régime élu) et l’anormalité (régime de transition) rien ne change pour les femmes. Elles sont toujours peu représentées », dit-elle.

Les chiffres le démontre avec 42 femmes préfets sur 302 préfets, 2 femmes gouverneurs sur 13. Pour ce qui est des délégations spéciales, à Boromo il y a 2 femmes sur 20 membres, 3 femmes sur 20 à Banfora, 2 femmes sur 20 à Léo, à Fara dans les Balé, ce sont 3 femmes sur 17 délégués.

Les femmes rappelle Dr Zénabou Coulibaly, peuvent être d’une grande utilité pour le retour de la paix au Burkina. Il faut, s’explique-t-elle, leur permettre d’accéder à des grades d’officier, d’officier supérieurs dans l’armée. « Les femmes de par leur subtilité et leurs capacités à véhiculer les informations peuvent être utilisées comme des services de renseignements pour venir à bout du terrorisme dans notre pays », dit-elle.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

 

 

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