Un répétiteur pour son enfant : effet de mode ou besoin fondamental ?

Et si on parlait des cours à domicile qui donnent un coup de pouce aux études des enfants à la maison ? Maitre de maison, tuteur, répétiteur…chacun y va de son appellation mais retenons que le terme approprié est le « répétiteur ». Si pour les uns, avoir un répétiteur pour son enfant est l’apanage des « familles nanties » d’où l’effet de mode, pour les autres par contre c’est une nécessité. Quel est véritablement l’utilité d’un répétiteur ?

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Image d’illustration. Crédit photo – l’observateur paalga

De plus en plus, les familles font recours à des hommes et femmes pour apporter un appui pédagogique à leurs enfants à domicile. Il n’est donc pas rare de voir leurs affiches un peu partout aux feux tricolores et sur les murs transformés pour la circonstance en panneaux publicitaires. Les annonces sur les réseaux sociaux où des pages spécialisées ou encore des groupes WhatsApp relaient des offres de service des ‘’ répétiteurs’’. Mais force est de constater que c’est un domaine qui demande beaucoup plus de prudence quant à la nécessité d’engager ce genre de service et de ceux-là même à qui on fait appel.

Un répétiteur pour son enfant : un effet de mode ?

« C’est surtout vous les femmes qui aimez « vous montrer » en disant partout que mon enfant a un répétiteur dans telle ou telle matière…nanani nanana» , commente un parent d’élève qui trouve qu’un enfant surtout à l’école primaire n’a pas besoin de répétiteur. Pour lui, toute porte à croire à un effet de mode.

Selon Omer KABRE, Conseiller pédagogique itinérant, un répétiteur pour un enfant évoque le problème d’assistanat, ce qui peut être profitable à l’enfant lorsqu’il éprouve des difficultés dans une matière donnée. Mais si dès la classe de CP1 déjà, les parents cherchent un répétiteur pour l’enfant, c’est le conduire dans une situation de pure dépendance. Pour peu que le répétiteur cesse un bout de temps d’accompagner l’enfant, celui-ci aussi cesse tout effort personnel. Pour le conseiller pédagogique, il faut encourager l’effort personnel de l’enfant en l’accompagnant dans l’exécution de ses exercices de maison. Il rejoint donc ce parent d’élève ci-dessus cité, pour dire qu’à l’école primaire, l’enfant n’a véritablement pas besoin de répétiteur.

Un répétiteur, un besoin fondamental ?

Tous les enfants n’ont la même capacité de compréhension et d’acquisition des notions enseignées en classe. Par conséquent, le répétiteur vient non pour enseigner encore ce qui lui a été dispensé en classe par son enseignant, devient une nécessité. Il devient alors comme une passerelle pour rehausser le niveau de l’enfant.

De l’avis toujours de Omer KABRE, Conseiller pédagogique itinérant, la répétition doit intervenir à partir du lycée (et surtout en classe d’examen) où l’enfant fait face à un environnement d’apprentissage et des pratiques différents. Au lieu d’un seul enseignant, l’enfant fait face à plusieurs enseignants tous différents les uns des autres, du fait des matières.

Aussi, la bonne période pour prendre un répétiteur est à la fin du premier trimestre après que l’enfant aussi bien que les parents  aient déceler des lacunes pour y trouver une solution.

Avoir un répétiteur pour son enfant est une bonne chose mais cela doit obéir à certaines exigences :

  • Ne prendre pour répétiteur qu’un enseignant reconnu comme tel ou toute personne qui a les qualifications requises ou dont le niveau le permet et cela par une vérification accrue de l’identité de la personne ;
  • Un bon répétiteur doit être à même de connaitre et maîtriser le programme de la classe de l’enfant afin de suivre le rythme de l’avancement du programme.
  • Ne pas confier son enfant à n’importe quel répétiteur. Soit il est recommandé par une connaissance ou par une structure habilitée ;
  • Faire soi-même (parent) un suivi du répétiteur pour voir ses pratiques pédagogiques, la régularité du travail confié à l’enfant, son tempérament etc.

Attention aux répétiteurs de mauvaise foi

Si de plus en plus, ils sont nombreux les enseignants, des jeunes étudiants… à se lancer dans cette activité, une prudence notoire doit être de mise car plusieurs familles ont été victimes de viols (sur leur enfant), de vols et autres vices.

  • Avant de s’engager avec un répétiteur, prendre soin de lui demander une copie de sa CNIB, de prendre tous les numéros téléphoniques dont il dispose.
  • Le faire suivre par une tierce personne dans la cour (l’aide-ménagère ou toute autre personne) s’il s’agit d’un homme et que l’enfant à encadrer est une fille ;
  • Aménager un coin dans la cour où il ne doit franchir sous peine de sanction ;
  • Si possible fixer avec lui les horaires où l’enfant n’est pas seul à la maison.

A.S.O.

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