Vendeuse de gobelets, Ramatou Sawadogo espère un jour apprendre à lire et à écrire

Sachet accroché en bandoulière, lots de gobelets en main, Ramatou Sawadogo, âgée de 17 ans sillonne la ville de Ouagadougou à la recherche de sa pitance quotidienne. Jeune ambitieuse, l’adolescente espère avoir la chance un jour d’apprendre à lire et à écrire.

Vendeuse de gobelets, Ramatou Sawadogo espère un jour apprendre à lire et à écrire 2

Vendre d’ensemble de gobelets dans les magasins ou aux abords des feux tricolores, Ramatou tente chaque jour de faire rentrer de l’argent. Venue en aide à sa tante, la jeune fille dès l’âge de 14 ans sera initiée à la vente de gobelets, seule ressource financière de cette famille.

Pourquoi vendre des gobelets ?

L’idée de la vente des gobelets est née d’une situation délicate qui a contraint sa famille à trouver des solutions pour subvenir à leurs besoins. « Mon oncle est tombé malade et n’arrivait plus à travailler. Ma tante qui vendait des condiments au marché peinait à s’occuper de nous. Un jour, une de ses amies lui as proposé d’acheter à moindre coût des ensembles de gobelets et de les revendre. C’est à ce moment que j’ai cessé de l’aider au marché pour commencer la vente des gobelets », confie la jeune fille.

Une activité pénible et peu rentable.

Cela fait 3 ans que la jeune fille vend des ensembles gobelets à travers la ville de Ouagadougou. Elle parcourt plusieurs quartiers à pied dans l’espoir d’écouler son stock de 20 ensembles de gobelets. « Dès le lever du soleil, je fais rapidement mes tâches ménagères et je prépare mon sachet de stock que j’accroche et je prends quelqu’un pour faciliter la publicité. Je quitte généralement la maison vers 08h pour y revenir à 19h. Je vends partout où il y a un rassemblement », explique-t-elle.

Ramatou sillonne ainsi les salons de de coiffure, les ateliers de couture, dans les concessions, les maquis et les soirs aux feux tricolores.

« Je vends l’ensemble à 1000f mais il y a des moments où je peine à vendre mes 20 ensembles. Je suis toujours épuisée quand je rentre le soir mais je n’ai pas le choix il faut le faire pour aider les miens », dit-elle en précisant que certaines personnes veulent souvent acheter ses articles à crédit.

Apprendre à écrire et à lire, son plus grand rêve

Comme tous les adolescents de son âge, Ramatou nourrit depuis longtemps le rêve de pouvoir apprendre à écrire et d’ouvrir une grande boutique pour sa tante. « Ce que je désire le plus c’est de pouvoir un jour savoir lire et écrire. Quand dans mes promenades pour vendre les gobelets, je croise des jeunes de mon âge dans leur tenue d’école, je les envies et cela me fait énormément plaisir », raconte la jeune fille l’air triste. Elle espère s’inscrire en cours du soir avec les économies de ses ventes. Ramatou rêve également d’ouvrir une grande boutique pour sa tante qui ne cesse de l’aider comme elle peut avec les moyens de bords.

Cette jeune fille reste convaincue de pouvoir un jour avoir la possibilité d’aller à l’école et d’avoir de meilleurs revenus pour subvenir aux besoins de sa famille.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

 

 

 

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