Vente de mangues à Bobo-Dioulasso : les commerçantes se frottent bien les mains

La période des mangues bat son plein dans le grand Ouest du Burkina Faso. Beaucoup de personnes s’adonnent à la commercialisation de ce fruit, dont en majorité des femmes. Cette activé, même si elle renferme des difficultés, permet à plusieurs d’entre ces vendeuses de la ville de Bobo-Dioulasso de survivre et d’être indépendantes. Le jeudi 12 mai 2022, Mousso News était à leurs côtés aux abords des voies, afin de mieux comprendre leurs activités.

La zone du grand Ouest est l’un des endroits par excellence de la production de mangues au Burkina Faso. A cette période, à Bobo-Dioulasso beaucoup de personnes font de cette activité une profession toute entière, dont la plupart du temps des femmes. Installées aux abords des voix, et longeant les goudrons, elles proposent quotidiennement diverses types de mangues.

Au secteur 29 de la ville de Bobo-Dioulasso, se trouve Djènèba Ouattara, une femme chez qui, le commerce de mangues n’a plus de secret. « Je fais le commerces des fruits. Mais je suis spécialisée dans la vente des mangues. Ce travail constitue ma principale fonction depuis maintenant plus de 7 ans », dit-elle. Mme Ouattara propose chaque jour une diversité de mangues à ses clients. « Ici vous pouvez trouver toute sortes de mangues que l’on produit au Burkina Faso. La seule variété qui est rare à trouver présentement est le « retard », car la période de production n’est pas encore arrivée, sinon vous en trouveriez également », précise-t-elle.

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Quotidiennement, presque toutes les variétés de mangues produites au Burkina Faso se trouvent chez ces commerçantes

A l’entendre, pour vendre des mangues, il faut beaucoup de courage. « Pour nous approvisionner en marchandise, nous fournissons beaucoup d’efforts. Nous nous rendons dans certains villages comme Nasso et Bama. Cependant pour les mangues provenant de Banfora et Orodara, nous sommes obligés aller en prendre avec les grossistes qui en stockent à l’auto-gare », a expliqué Djènèba Ouattara.

Pour Alimata Ouédraogo, aussi vendeuse de mangues,  ce commerce est florissant, et les permets de subvenir à leurs propres besoins. « Nous pouvons acheter des mangues entre 3 à 200 F CFA, et commercialiser entre 4 ou 5 mangues à 500 F CFA. Après avoir soustrait les dépenses, nous faisons des bénéfices, qui nous permettent de prendre en charge nos différentes familles, et de soutenir nos maris », a affirmé Mme Ouédraogo.

Même si le commerce des mangues est générateur de revenus, pour ces commerçantes, il existe des difficultés qui les empêchent d’exceller dans le domaine. « Si j’avais un tricycle, je pourrai me rendre moi-même dans les villages pour prendre mes produits. Cela me reviendra beaucoup moins cher, et je ferai plus de bénéfices », explique Mme Ouédraogo.

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Djènèba Ouattara, « En période des mangues nous nous frottons bien les mains, et nous soutenons nos familles et nos maris avec cet argent ».

Selon ces commerçantes, cette activité profite à tout le monde. « Nous payons des impôts pour la commune, et c’est aussi notre contribution. Par jour, chaque commerçant paye 50 F CFA, soit 1500 F CFA le mois », informe Déjénaba Ouattara.

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

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