Vente de nounours et jouets d’enfants : Une activité très bénéfique pour des femmes
Dans les rues animées de Ouagadougou se cachent des trésors de douceur et d’imagination : Des femmes talentueuses et dévouées dans la vente de nounours douillets et colorés, de porte-clés ludiques et de joujoux variés. En travaillant avec des fournisseurs locaux et internationaux elles sélectionnent avec soin des jouets de qualité pour les enfants de tous âge.
Assata Yébré, âgée de 40 ans est une vendeuse de porte-clés, de nounours et divers jouets pour enfants depuis 8 années.
Ayant une passion pour les enfants et désirant contribuer à leur bonheur, Assata s’est lancée dans ce secteur d’activité. Assise au bord du goudron, elle ne manque pas de clients. Son étal regorge de poupées, de nounours de toutes tailles, de portes clé et tous types de jouets. « Ça marche très bien mais dépend des jours. Souvent j’ai plus de 10 client.e.s par jour tout comme souvent je n’en gagne pas » dit-elle. Assata Yebré poursuit en confiant que la vente de jouets et nounours est très rentable et bénéfique.
Bintou Sama (nom d’emprunt), fait également dans la revente des jouets pour enfants.
Bébé au dos, elle quitte Saaba pour se rendre au quartier Kalgondin de Ouagadougou, afin de se ravitailler auprès de Assata Yébré. « Je prends des articles avec elle depuis 1 ans maintenant et je les revends chez moi à Saaba. J’ai constaté que c’était très rentable c’est pourquoi j’ai décidé de tenter ma chance. Pour le moment je me débrouille bien » raconte Mireille. Elle poursuit en confiant que c’est un domaine où on observe moins la présence d’hommes dans la vente en détails.
Ces femmes, véritables artistes de la vente, ne se contentent pas de proposer des jouets ordinaires. Elles travaillent avec des fournisseurs locaux et internationaux elles sélectionnent avec soin des jouets de qualité pour les enfants de tous âges.
Zeynabo Bancé, vendeuse depuis 4 ans se ravitaille auprès des grossistes de France Aurevoir. Par jour, Zeynabo a plus de 15 client.e.s dont la grande majorité sont les hommes. Veuve depuis 1 an, Zenabo Bancé vit de cette activité. Grace à sa vente, Zeynabo Bancé survient aux besoins de sa famille et arrive surtout à scolariser ses enfants. Confrontée souvent à la période sèche, à la concurrence accrue dans le secteur, Zeynabo reste déterminée.
Assise à côté d’une voisine qui fait également dans la vente de jouet pour enfants, Zeynabo reste confiante. « Je ne crains rien, elle est venue me trouver ici, on s’entend très bien. Et comme elle est nouvelle, souvent on s’épaule, j’achet souvent des jouets avec elle pour les déposer dans mon étal. C’est comme une sœur pour moi » rassure-t-elle.
Mariama Ouédraogo n’a pas les mêmes réalités que Zeynabo. Elle n’a pas la même complicité avec sa voisine, aussi vendeuse divers jouets pour enfants.
« Elle est venue me trouver, mais elle n’est pas sociable, je n’ai rien contre elle, mais elle se comporte comme une folle, elle ne parle à personne ici. Pourtant ce n’est pas comme ça la vie. Nous avons toutes les deux nos clients.e.s même si nous avons pratiquement les même articles. Je ne la crains pas, je suis son ainée dans ce domaine » ronchonne Mariama, vendeuse de nounours, de portes clés et divers jouets depuis plus de 4 ans.
Dans son étal, Mariama Ouédraogo dispose également des jouets pour encourager le développement moteur des enfants qui peinent à marcher. Traditionnellement appelé ‘’des pousses-pousses’’, ils incitent l’enfant à se déplacer, à renforcer ses muscles et à améliorer sa coordination. « Je suis venue acheter un pousse-pousse pour ma petite fille mais c’est trop cher, elle me parle de 12000FCFA je n’ai pas malheureusement pas cette somme sur moi. Je vais donc revenir une prochaine fois » a martelé, Sonia (Nom d’emprunt), une cliente de Mireille.
Des jouets pour enfants, des outils précieux pour l’apprentissage et l’expression émotionnelle
Acheter des jouets ou des poupées pour un enfant présente de nombreux avantages. Ces joujoux contribuent entre autres au développement de l’enfant sur le plan physique, cognitif, émotionnel et social.
Nathane (nom) d’emprunt, a accompagné sa tante pour offrir une poupée à sa petite sœur. Une fois chez la vendeuse Assata Yebré, ils ont porté leur second choix sur une fausse tablette, Nathane se rend compte que les piles de ce jouet sont défaillantes. Mécontent surtout sur le prix au quel le jouet est vendu, il demande un tournevis à Assata afin de démonter et de vérifier les piles. « C’est cher, pourtant elle ne prend pas en compte le fait que les piles sont gâtées lorsqu’elle donne son prix. Donc je vais démonter et lui montrer que ces piles sont gâtées, soit elle va acheter des pilles pour moi soit elle diminue le prix » lanca Nathane avec un air drôle et sarcastique.
Ces jouets peuvent permettre aux enfants de se divertir tout en grandissant et en apprenant.
« Ma fille me fatigue avec son affaire de poupée. Donc pour avoir la paix, je suis venue lui en acheter. Tous les jours, elle dit qu’elle veut mettre une poupée au dos, je pense que celle que je viens d’acheter va faire son affaire. Elle va lui faire des tresses, prendre soin d’elle et même laver les habits que la poupée porte » confesse Sira (non d’emprunt), une cliente de Assata.
Annick HIEN/MoussoNews