Vente de taros, une niche économique pour les femmes à Bobo

La commercialisation de taros est une activité qui occupe les femmes dans la ville de Bobo-Dioulasso. Quand sa période de récolte arrive, contre vents et marées, des femmes n’aménagent aucun effort pour se procurer ces tubercules. Après commercialisation, nombreuses sont ces femmes qui se créent d’importants revenus, et arrivent à subvenir aux besoins de leurs familles. Une sortie de Mousso News dans la soirée du mardi 9 août 2022, nous a permis de comprendre ce commerce, aux côtés de la commerçante Samiratou Zagré.

Le taro est une plante tropicale cultivée pour son tubercule alimentaire. Pour son goût et ses nombreuses vertus, cet aliment est progressivement entré dans les habitudes alimentaires des Burkinabè, plus particulièrement des Bobolais. Ainsi, nombreuses sont ces femmes qui entreprennent dans ce domaine. Elles mettent à la disposition des citadins ces tubercules, dans pratiquement toutes les artères de la ville de Bobo-Dioulasso. Installée au bord du goudron, à proximité du Lycée national de Bobo-Dioulasso, au secteur 29 de la ville, Samiratou Zagré propose quotidiennement différents types de taros. « Chaque jour, je vends des taros ici. Il y en a deux qualités, à savoir les plus gros et les plus petits. Les plus gros, le tas en détail fait 2000 F, tandis que le tas des plus petits est entre 1000 et 500 F CFA », dit-elle.

Vente de taros, une niche économique pour les femmes à Bobo 2

Pour avoir les taros, Samiratou avoue faire souvent des centaines de kilomètres. «  Les taros, on en trouve pas facilement. Nous sommes obligés d’effectuer des longs déplacements afin de pouvoir nous ravitailler. Nos produits proviennent de certains villages comme Bérégadougou, Djeri, Badara et bien d’autres  endroits », indique-t-elle. Pour prendre de l’avance sur la concurrence, Mme Zagré confie donner des sous aux agriculteurs, qui cultivent les taros, bien avant la saison. En contrepartie, ceux-ci sont obligés de ne vendre leurs produits qu’avec eux, jusqu’à recouvrement total du prêt.

Un bénéfice d’environ 4 500 F sur le sac

La vente de taros, selon Samiratou Zagré est très rentable, et lui permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.  «  La vente de taros me procure beaucoup de revenus. Je peux vendre au moins 21 sacs chaque trois à cinq jours. J’achète le sac à 27 500 F et je le revends à 32 000 F CFA. Soit un bénéfice d’environ 4500 F CFA sur le sac. Cet argent me permet de me prendre en charge, et de m’occuper de ma famille », précise-t-elle avec assurance.  Bien que la vente de taros procure une indépendance financière, Mme Zagré reconnaît tout de même qu’il y a des difficultés. « Souvent, certains clients nous ramènent nos marchandises, qu’elles ne cuisent pas. Nous sommes obligés de les reprendre et de les remplacer.  Cela nous fait des pertes. Aussi, nous découvrons que certains tubercules pourrissent avant de nous parvenir », regrette la commerçante. Son rêve est d’avoir une plus grande source de revenu et augmenter le nombre de ses magasins au sein de la ville qui ne sont que trois pour le moment.

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

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