Violences basées sur le genre : Women in Global Health plaide pour une prise des consciences collectives

Dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre, Women in Global Health se lance dans 16 jours d’activismes au cours desquelles elle a organisé un panel ce vendredi 2 décembre 2022. Cette activité s’est déroulée dans la salle PSUT de l’Université Joseph Ki-Zerbo.

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Avoir des gens outillés pour sensibiliser leur entourage, leurs communautés pour lutter contre la violence basée sur le genre, tel est le but que s’est fixé Women in Global Health Francophone West Africa (WGH AOF) en organisant ce Panel suivi d’une formation sur la violence basée sur le genre. « Nous visons par cette activité échanger sur les violences basées sur le genre en situation d’urgence. On a des violences basées sur le genre vécues par des populations spécifiques que ce soit des personnes qui vivent dans des camps de déplacés internes, on a des violences basées sur le genre vécues en milieu de soin. C’est une occasion pour nous de synthétiser l’ensemble des éléments qu’on a recueillis à l’issue des échanges pour avoir une feuille de route sur les actions qu’on devrait ou qu’on pourrait faire de façon coordonnée pour lutter contre la violence faite aux femmes.» affirme Samiratou Ouédraogo, coordinatrice de l’Association WGH AOF,  membre de WGH au Burkina Faso.

Une réseau pour l’implication des femmes dans la prise de décision en santé

Né en 2018, ce réseau vise à promouvoir l’implication des femmes dans la prise de décision en santé. Cette initiative est née d’un constat. Selon la fondatrice Samiratou Ouédraogo, les hôpitaux et les cliniques sont composés de beaucoup plus de femmes que d’hommes. Les statistiques au niveau mondial présentent 75% de femmes travaillant dans le domaine de la santé. Cependant, seulement moins de 25 % contribuent aux prises de décisions et cela est encore pire au Burkina Faso où le pourcentage est d’à peine 10%. « C’est un peu injuste quand on sait que les femmes représentent plus de 52% de la population et qu’elles représentent 75% du milieu de la santé mais qu’elles ne puissent pas contribuer en nombre, de façon efficace en capacité dans la prise de décision en santé. Les femmes en milieu francophone sont en retard par rapport à celles du milieu anglophone. Donc le but du mouvement qui a été créé initialement en 2015 aux États-Unis est de promouvoir le service féminin en santé. Nous travaillons avec des groupes de 14 pays pour essayer de se soutenir entre femmes. On partage des opportunités d’emploi, des opportunités de formation, on se donne des conseils, on fait la promotion des activités des unes des autres pour un peu grandir ensemble et pour pouvoir aussi faire connaître le travail qu’on fait afin qu’on puisse contribuer efficacement aux prises de décisions » soutient-elle.

Des actions en vue de palier au phénomène de la Violence faite aux femmes

Dans l’optique de la lutte contre la violence basée sur le genre, WGH AOF mène chaque année des activités au cours desquelles elle consacre 16 jours d’activismes. Pendant cette période, elle sensibilise et communique sur les réseaux sociaux contre ce phénomène. « Sur Facebook, sur Twitter, vous allez voir tous les jours qu’on publie des informations, des messages qui sont portés par les membres du mouvement » explique la coordonnatrice de la structure.

En plus de cette communication, un prix sera de décerné au meilleur activiste, au meilleur influenceur qui va communiquer sur les violences basées sur le genre. C’est également une occasion pour les journalistes ayant produit des éléments sur ce sujet de soumettre leur candidature afin d’espérer obtenir un prix.

Comment intégrer cette association ?

Toute personne de sexe confondu ayant la volonté de promouvoir la justice sociale peut adhérer à cette structure. Il faut être à mesure de s’engager à promouvoir la santé de la population, l’équité et la justice sociale.

Le challenge de Samiratou Ouédraogo, coordinatrice de WGH AOF

Pour Samiratou Ouédraogo, notre société comprend des normes, des rôles des relations, qui régissent son fonctionnement. De ce fait les obstacles sont multiples pour la femme. C’est la femme qui s’occupe des enfants, du mari, des personnes âgées, de la famille, C’est la femme qui soigne tout le monde. « Ce n’est pas facile parce qu’il faut avoir des épaules larges comme on le dit pour pouvoir porter tout ça » dit-elle. Son plus grand challenge c’est de pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle. Un challenge qu’elle trouve vraiment difficile à relever mais dans lequel elle se considère néanmoins privilégiée parce qu’elle arrive à compter sur un réseau.

Elle lance un appel à la communauté pour réclamer une vie dans la paix et dans la cohésion sociale en ces mots : « Tout le monde est concerné directement ou indirectement par la violence basée sur le genre. Nous devons vivre dans la paix, supprimer le mot violence, supprimer la stigmatisation et nous unir. Il faut qu’on puisse impacter positivement notre société en ayant un comportement le plus irréprochable possible ».

Congo Emmanuella Wend-Zoodo Heureuse/Stagiaire

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