Viva Crochet : le tricotage made in Burkina avec Midibahaye Ida Sirima

Viva crochet & tricot est une boutique de confection et de vente en ligne des tenues fait-main au crochetage ou au tricotage. Ce projet est porté par Midibahaye Ida Sirima, ingénieure en génie civile et passionnée du Bâtiment travaux public (BTP). Cette amoureuse de la laine a eu pour mentor sa mère. A travers des collections tendances aux couleurs panafricaines, Ida fait revivre le crochet et la laine.

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Midibahaye Ida Sirima, ingénieure en génie civile et passionnée du Bâtiment travaux public (BTP)

Viva crochet est un nom peu commun. C’est quoi l’histoire derrière cette appellation ?

C’est en 2017 lors de la création de la page sur les réseaux sociaux que le nom viva crochet (vive le crochet) m’est venu en tête.  Vive le crochet en ce sens que le crochet fait des merveilles !

Pourquoi avoir choisi le tricotage de la laine comme métier ?

J’ai fait tout mon cursus scolaire chez des religieux au collège de Toussiana, collège sainte Marie de Tounouna, et collège de Tounouna garçon. Dans ces écoles nous faisions la couture, la broderie, le crochetage, tricotage… Au début ceux qui ne me connaissaient pas, pensaient que c’est seulement le crochet qui était mon boulot alors que non…

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Le crochet, je le fais plus par passion, il m’aide à me détresser et j’y gagne une entière satisfaction. Il faut dire aussi que la maman bien qu’elle fût médecin tricotait. Ayant évoluée dans cet environnement l’amour du tricot m’est venu tout naturellement

Et quel est votre source de motivations lors de création ?

Quand un client est satisfait c’est un sentiment inimaginable ! Et c’est tout mignon quand une maman m’envoie la photo de son bébé habillé par ce que j’ai confectionné avec le mot « merci » !… là ça me motive encore plus.

Faites-vous des créations pour tout le monde ou vous tricotez uniquement que pour les enfants ?

Mes créations concernent tout le monde adulte comme bébé, fille comme garçon.

Quels sont vos défis au quotidien ?

La satisfaction du client reste pour moi un défi permanent à relever au quotidien.

Vous utilisez beaucoup le réseau social Facebook pour promouvoir vos produits. Quelle est la stratégie pour faire connaître davantage vos produits ?

J’utilise Instagram en plus de Facebook. Je compte bien évidemment aussi sur la bonne recommandation de mes clients auprès de leurs amis et familles. Ma stratégie actuelle en plus de cela est la confection des stickers et autocollants pour brander les sacs d’emballage. Il y’a aussi la signature de la marque en cuire que sur chaque tenue vendue pour permettre que le nom viva crochet & tricot soit toute suite reconnue quel que soit l’endroit où il y a une de ses créations.

Vous aviez combien de créations à votre actif ? Et quels sont les thèmes que vous abordez dans vos créations ?

Eh bien… j’ai beaucoup de créations et les thèmes abordés ont généralement attrait à la nature (la faune et la flore car j’aime faire des décorations avec des têtes ours, lion, girafe …et des fleurs) ; l’Afrique (j’utilise nos pagnes tissés et les pagnes teinté comme le kôkô dounda). Le thème de l’amour m’inspire souvent de belles créations.

Quels sont vos projets futurs ? Vous pensez à vous exporter c’est-à-dire faire connaitre vos créations au-delà de nos frontières ?

Mes projets futurs vont consister premièrement à trouver le bon canal qui pourra me faire livrer mes laines que je commande à l’extérieur (de 6500 f le kg de marchandise je suis actuellement à 12500f le kg de marchandise), il faut noter qu’au Burkina ici nos laines vendues sur le marché ont beaucoup d’acrylique (fibre issue de la pétrochimie).

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Étant dans un pays où le plus souvent il fait très chaud beaucoup de personnes n’arrivent pas à supporter les laines à forte dose d’acrylique.  Cela démange la peau surtout celle des bébés. Deuxièmement c’est de pourvoir ouvrir une boutique physique car pour l’instant ma boutique de vente est uniquement en ligne. Enfin, je souhaite fortement exporter mes produits hors de nos frontières pour montrer que nous avons du potentiel et de la ressource locales nécessaires pour produire de la qualité, du chic et faire de belles choses très tendances.

Si vous deviez écrire ou raconter une histoire laquelle ce serait ?

Pour la petite histoire…Un homme a créé un zoo et fixé le ticket d’entrée à 3000f, mais personne ne venait visiter le zoo. Il a réduit à 2000f, mais les gens ne venaient toujours pas. Il a réduit le prix a 100f personnes ne venaient. Finalement, il décide de laisser l’entrée gratuite et en quelques heures le zoo s’est rempli de monde. Puis, il a tranquillement fermé la porte du zoo, libéré les lions et fixer le ticket de sortie à 5000Fcfa vous imaginez la suite ?  Tout le monde a payé (rires). Il y a deux morales à retenir ici :

La première : « face au premier échec, ne changez pas d’objectif, changez juste de stratégie ».

La deuxième : « Au cours de votre vie, méfiez-vous des offres « bon marché » ou gratuites, elles cachent souvent des pièges ».

Qu’est-ce qu’aimeriez donner comme conseil à ces personnes qui voudraient se lancer comme vous dans le crochet ?

Rien n’est gratuit. Partout où on vous parle de gratuité sachez que c’est vous le produit. J’invite donc à de la persévérance et à beaucoup de volonté. Il faut savoir s’humilier pour apprendre des aînés, s’inspirer de ceux et celles qui ont fait leurs preuves et continuer à travailler.

Halia Bako-Zouré/Stagiaire externe

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