8ᵉ édition des REMA : Le Sahel au cœur de la créativité musicale africaine

La 8ᵉ édition des Rencontres Musicales Africaines (REMA) s’est ouverte ce jeudi 16 octobre 2025 à Ouagadougou sur une note d’émotion et de fierté. Placée sous le thème « Sahel, un nouvel imaginaire créatif », cette édition ambitionne de redessiner l’image de la région sahélienne à travers la musique, la créativité et les échanges professionnels.
Noura Mohamed Kaboré connu sous le nom d’artiste, Alif Naaba, artiste musicien et promoteur des REMA, a ouvert la cérémonie en saluant la fidélité des partenaires, artistes et professionnels présents depuis la 1re édition.
« Il y a huit ans, les REMA n’étaient qu’un rêve… Aujourd’hui, c’est devenu un rendez-vous continental, un cadre où les acteurs de la musique africaine viennent apprendre, partager, créer et se réinventer », a-t-il déclaré.

Pour le promoteur, il est temps de raconter une autre histoire du Sahel : celle d’une région dynamique, créative et porteuse d’espoir. A l’entendre, avec le thème de cette édition, « Sahel, un nouvel imaginaire créatif », les REMA veulent « parler du Sahel qui inspire, qui crée, qui vibre au rythme de la musique ».
Selon Alif Naaba, les REMA sont bien plus qu’un festival, mais un véritable laboratoire d’idées et un espace d’apprentissage pour les artistes africains.
Au programme : panels, formations, rencontres professionnelles, showcases et concerts. Les artistes y rencontrent producteurs, labels et programmateurs internationaux. Des collaborations musicales inédites sont annoncées cette année entre artistes burkinabè et internationaux.

Le promoteur dévoile l’une des innovations majeures de cette 8ᵉ édition qui est la création d’une cartographie de l’écosystème musical du Grand Sahel. Elle couvre 10 pays des pays du sahel afin de faciliter les échanges et renforcer la mobilité des artistes africains et étrangers. « Quand vous allez dans un pays sans information, vous êtes limité. Cette cartographie permettra à chaque acteur d’avoir des données fiables pour collaborer efficacement », a insisté le promoteur. Des panels stratégiques sont prévus pour présenter cette cartographie et fournir aux acteurs culturels des outils concrets pour travailler dans d’autres pays africains.
Les REMA attendaient 18 pays, mais 22 pays ont marqué leur présence à cette édition, dont le Cameroun, le Nigeria, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et le Niger.
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Les REMA bénéficient d’un soutien de partenaires institutionnels, qui voient en la musique, un levier de cohésion sociale. Parmi eux, l’Union européenne (UE), acteur important dans la promotion des activités culturelles au Burkina telles que le FESPACO, le SIAO, La SNC…, a une fois de plus réaffirmé son engagement et son accompagnement en faveur des REMA. « Les REMA, c’est la célébration de la culture, de la musique, la professionnalisation, la détection de nouveaux talents et la cohésion sociale. C’est un évènement auquel nous ne pouvions pas ne pas participer », a affirmé Marc Duponcel, chef de coopération de l’UE au Burkina Faso.

Même engagement du côté du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dont Alif Naaba est ambassadeur. L’organisation soutient l’événement dans une dynamique de consolidation de la paix et de cohésion sociale par la musique.
« En plus de l’appui financier, nous travaillons avec les REMA pour que la culture contribue au développement durable du Burkina Faso, dont nous en sommes également engagés », a indiqué Snehal Vasantlal Soneji, Représentant résident du PNUD au Burkina.

Le Ministre en charge de la Culture, patron des REMA 8, représenté lors de la cérémonie de lancement par son Directeur de cabinet, Sy Christian Innocent Ouattara, a salué la qualité de la cérémonie d’ouverture et l’impact grandissant des REMA sur le paysage culturel burkinabè.
« Nous avons porté le mot de félicitations et d’encouragement au promoteur, monsieur Alif Naaba, qui vraiment nous démontre ici que la culture contribue inéluctablement au développement économique de notre pays », a-t-il déclaré.

Pendant 3 jours, la capitale politique burkinabè accueille des artisans de la musique africaine, à travers un riche programme d’activité avec des concerts, des expositions, des panels…
Diane SAWADOGO/ MoussoNews



