Médias : Burkina Yawana célèbre ses un an en formant des journalistes

Un an après son lancement, le média en ligne Burkina Yawana marque une étape importante de son parcours en célébrant son anniversaire par une action forte : la formation de journalistes aux pratiques du journalisme sensible aux conflits et du journalisme de solutions. Tenue le mercredi 17 décembre 2025 à Ouagadougou, l’initiative a été organisée en collaboration avec le ministère en charge de la Communication.

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Lamine Traoré, promoteur du média Burkina Yawana.

La formation, qui a réuni 25 journalistes, s’inscrit dans la vision du média fondé par Lamine Traoré, celle de promouvoir une information rigoureuse, crédible et utile, centrée sur les enjeux de gouvernance, de sécurité et de politique au Burkina Faso et dans la sous-région.

Un média jeune, mais déjà influent

En un an d’existence, Burkina Yawana s’est imposé comme un acteur crédible de l’écosystème médiatique burkinabè. Le média revendique plus de 150 000 visiteurs sur son site web et des dizaines de milliers de followers sur ses différentes plateformes numériques.

Mais pour le promoteur, ces chiffres ne suffisent pas. « Le rôle du journaliste va bien au-delà du simple relais des événements. Nous avons une responsabilité sociale : contribuer à la cohésion, à la paix et à la réconciliation nationale », a rappelé Lamine Traoré. 

Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de la Communication, Michel Saba, représentant du MCCAT, a salué l’initiative qu’il qualifie d’opportune et stratégique. « Notre pays traverse une période critique, marquée par des tensions qui mettent à l’épreuve notre cohésion sociale et notre stabilité nationale. Dans ce contexte, une information erronée ou mal interprétée peut devenir une étincelle aux conséquences graves », a-t-il averti.

Pour lui, le journalisme sensible aux conflits et le journalisme de solutions constituent des outils essentiels de prévention, capables de renforcer le vivre-ensemble et de servir de rempart contre la haine et la manipulation de l’information. Le ministère, a-t-il assuré, reste engagé à accompagner toutes les initiatives visant à améliorer la qualité de l’information et à renforcer l’éthique professionnelle.

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Michel Saba, représentant du MCCAT.

Comprendre et pratiquer le journalisme de solutions

La formation a été animée par Moussa Sawadogo, journaliste-formateur fort de près de 30 ans d’expérience. Sa communication a porté sur le journalisme de solutions, également appelé JoSo.

Selon lui, le JoSo ne se limite pas à dénoncer les problèmes, mais s’attache aussi à mettre en lumière des réponses concrètes, des initiatives qui fonctionnent et des pistes d’amélioration. « Tant que le diagnostic est mal posé, il sera difficile de proposer des solutions », a-t-il insisté.

Il a expliqué que le JoSo se distingue du journalisme classique par l’ajout de deux questions essentielles aux cinq traditionnelles (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ?) : Comment ? Et alors ? A l’entendre, c’est une manière d’aller au-delà du constat pour analyser les impacts, les réponses et les possibilités d’amélioration.

Moussa Sawadogo a également précisé que le journalisme de solutions n’est pas un journalisme d’opinion. « Le JoSo n’impose pas une vision. Il montre des possibilités et laisse chaque acteur tirer ses propres enseignements », a-t-il souligné, tout en rappelant qu’une idée ne devient une solution que lorsqu’elle est effectivement appliquée et évaluée.

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Moussa Sawadogo, le formateur en journalisme de solutions.

Le journalisme sensible aux conflits, un impératif éthique

De son côté, Parfait Silga, journaliste et formateur, a entretenu les participants sur les enjeux et principes du journalisme sensible aux conflits. En effet le journalisme sensible aux conflits est une approche qui vise à informer sans aggraver les tensions surtout dans des contextes de crises sécuritaires, politiques, communautaires ou religieuses. A cet effet, le journalisme sensible aux conflits informe sans nuire. Il prête attention aux images, aux angles, aux mots.

Au cour de sa séance, Parfait Silga a mis l’accent sur la nécessité pour les journalistes de mesurer l’impact de leurs mots, de contextualiser les faits et de privilégier des récits qui favorisent la compréhension, la cohésion sociale et la paix.

Outre, il a abordé les enjeux et principes du journalisme sensibles aux conflits qui sont entre autres la responsabilité dans le choix de mots, l’équilibre et la pluralité des sources, le contexte et l’explication, la distinction des faits et opinions.

Lire aussi: https://www.moussonews.com/burkina-des-medias-sinitient-au-data-journalisme-pour-renforcer-la-qualite-de-linformation/ 

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Parfait Silga, formateur en journalisme sensible aux conflits.

Former pour transformer l’information

À travers cette formation, Burkina Yawana réaffirme son ambition de contribuer activement à la transformation du paysage médiatique burkinabè. 

Un an après son lancement, le média célèbre sa résilience, mais surtout son engagement en faveur d’un journalisme au service de la paix, de la vérité et des citoyens.

Annick HIEN/MoussoNews

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