Covid-19 au Burkina : Equipop et ses partenaires ont apporté secours aux femmes

« Droits et santé des femmes au Burkina Faso : Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid-19 » est un projet mis en œuvre durant la période de crise sanitaire liée à la Covid-19. Deux années et demi d’actions et d’activités pour lutter contre la vulnérabilité économique, sanitaire, sociale des femmes, les acquis sont assez énormes selon Equipop et ses partenaires qui ont organisé du 21 au 23 mars 2023 à Ouagadougou un atelier de clôture et de présentation des résultants dudit projet.

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« Droits et santé des femmes au Burkina Faso : Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid-19», est le projet réalisé par Equipop, l’Association des Femmes Juriste du Burkina Faso ( AFJ-BF), Voix des Femmes (VdF) et l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) lancé le 28 janvier 2021. A l’issue de ce projet, le consortium des quatre ONG et associations a marqué un halte de trois jours pour présenter les résultats obtenus et recueillir les différentes recommandations.

Selon la représentante de Equipop, au Burkina Faso comme dans les autres pays du monde, les femmes ont été très touchées par les mesures de restrictions de déplacement, de possibilité d’exercer une activité économique avec de forts impacts dans les foyers et une exacerbation de violences. Cet événement, dit-elle, porte sur la question de l’action collective et d’agir ensemble pour faire reculer les violences sexistes et sexuelles. « C’est l’occasion de remercier les partenaires du consortium pour tout le travail réalisé et leur professionnalisme durant les 2 ans et demi pendant lesquels nous avons eu une collaboration très étroite qui nous a permis de mieux nous connaître, d’avancer ensemble et d’obtenir des acquis très importants. Chacun s’est réellement investit dans le cadre de ce projet », détaille Nora Le Jean, représentante de Equipop.

Une présentation du bilan, des échanges sur les activités, les résultats, les bonnes pratiques, les opportunités, les difficultés de la mise en œuvre du projet, les leçons apprises et les recommandations ont ponctué cet atelier.

Un projet muni de résultats satisfaisants

L’objectif du projet est de contribuer à réduire et à prévenir les vulnérabilités des femmes et des filles en matière de droits et de santé dans un contexte de crise et de post-crise covid-19 au Burkina Faso. Pour parvenir à cela, des activités ont été menées dans trois régions du pays à savoir, le Centre, le Centre-Nord et les Hauts-Bassins. Plus de 170 000 personnes ont été touchées à travers des actions de sensibilisation, de formation, de prise en charge des femmes vulnérables. « Il y a eu beaucoup d’actions qui ont été menés dans le cadre de la formation, de la sensibilisation, du plaidoyer, de l’appui des femmes pour la création des activités génératrices de revenus qui vont contribuer à leur libéralisation économique et aussi sur le plan juridique et judiciaire », indique Habibou Sarambé, représentante du ministère de la santé.

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Ces actions ont permis de renforcer les capacités d’action des femmes et des filles face aux conséquences socio-économiques du Covid-19 en favorisant l’émergence de jeunes filles et femmes leaders capables d’apporter un changement significatif et positif auprès de leur paire et de leurs communautés. Elles ont aussi favorisé l’amélioration de la prise en charge holistique voire médicale, juridique, judiciaire et psychologique des femmes victimes de violences basées sur le genre dans le cadre des restrictions liées à la pandémie. A cela s’ajoute l’intégration des droits des femmes, des filles et la prise en compte des besoins des plus vulnérables dans les décisions politiques.

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Un mécanisme de suivi a permis d’observer une meilleure connaissance des violences basées sur le genre par les personnes formées et sensibilisées, un changement de comportement et une amélioration de leurs conditions de vie. « Après la mise en œuvre de ce projet, en-dehors des chiffres, nous pouvons dire qu’il y a eu un changement de comportement de la part de nos bénéficiaires », indique Raketa Ouangraoua, chargé de projet et représentante de Voix des femmes. Selon elle, il y avait un engouement pendant les séances de sensibilisation même si au départ les femmes étaient réticentes. Les femmes qui au départ n’arrivaient pas à parler ouvertement de leurs VBGs ont réussi à y parvenir et ainsi à inviter d’autres femmes victimes de violence à faire comme elle et à se référer à l’ONG Voix des Femmes en cas de difficulté.

Des hommes appréciant l’initiative ont également contribué en sensibilisant leurs pairs à une réduction des violences basées sur le genre à l’endroit des femmes. « Les hommes ont reconnu qu’ils étaient majoritairement auteurs des VBGs que les femmes vivent au quotidien et ont commencé à changer de comportement», ajoute-t-elle.

Un évènement mobilisateur de clôture est prévu pour une présentation à l’échelle nationale et régionale des acquis et des expériences du projet.

Emmanuella Wend-Zoodo Heureuse CONGO/Stagiaire Moussonews

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