Eveline Ouédraogo : L’élève qui vend des objets de piété

Eveline Ouédraogo, 20 ans, élève en classe de Terminale s’essaie aussi dans l’entreprenariat. Avec la vente des objets de piété, elle participe aux dépenses de sa famille depuis 7 ans. Filleule de la Fondation TuaRes, cette ONG fait de sa vie une épine en moins pour sa mère.

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Eveline devant sa table de vente

Eveline Ouédraogo, une jeune entrepreneure qui sait allier ses études et la gestion de son petit commerce d’objets de piété depuis plus de 7 ans.

Des croix, des pagnes religieux, des huiles bénites, des bougies, des encens, des bibles, des statuettes, des chapelets, des bracelets et des livrets de prières sont en autres les différents objets que commercialise Evelyne Ouédraogo.

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Des croix, des pagnes religieux, des huiles bénites, des bougies, des encens, des bibles, des statuettes, des chapelets

La jeune fille a débuté ce commerce dans le but d’épauler sa mère dans les dépenses de la maison.

Au début, elle aidait sa mère à vendre ces objets de piété pendant les weekends, et les vacances. Plus tard elle décide de s’y lancer seule pour amasser plus d’argent. « C’est ma mère qui vendait et moi je l’aidais depuis 2017. Après j’ai décidé d’avoir ma propre table pour participer aux dépenses de la maison. Ma mère était hésitante, mais lorsque j’ai relevé le défi qu’elle m’avait lancé, elle a été rassurée et m’a permis de commencer seule dans cette activité » explique -elle.  

Parti d’un défi, Eveline a véritablement commencé cette activité en solo lorsqu’elle a relevé le challenge lancé par sa maman.

 « Elle m’avait donné des objets d’une certaine valeur et si j’avais réussi à faire plus de vente pendant une semaine. Je devrais lui rembourser son capital. J’ai fait ma vente à 60 000FCFA à Yagma et j’ai pu rembourser ma dette qui s’élevait à 50 000 FCFA. C’est là que tout a vraiment commencé » narre-t-elle.

Installée à l’entrée nord de l’Eglise Saint Jean Marie située à Tampouy, Eveline gagne par semaine une recette minimum de 30 000 FCFA et 60 000 FCFA pendant les périodes de baptême ou fête.

Evelyne Ouédraogo est disponible au :07 11 14 06 ou 58 31 26 13

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Des encens, des livrets de prière…

Une collaboratrice pour l’épauler dans sa vente

Solo entrepreneure depuis plus de 6 ans, Eveline a employé une femme pour l’aider dans son commerce afin qu’elle puisse suivre ses cours.

Etant qu’une élève, Eveline n’est disponible à vendre ses objets de piété que les dimanches. Ne voulant pas perdre sa clientèle, ni sa place devant l’église, elle décide d’employer une jeune femme. Moyennant la somme de 15 000 FCFA par mois, sa collaboratrice est chargée de faire la vente au quotidien pendant qu’elle suit ses cours. « C’est difficile pour moi de tout faire toute seule surtout avec mes cours et autres. Donc j’ai embauché une femme pour m’aider » soutient-elle. Malgré la cherté des articles, Eveline reste déterminée et résiliente. Répondre à toutes les demandes de ses client.e.s est son souhait.

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Eveline rangeant ses affaires

Eveline Ouédraogo, une filleule de la Fondation TuaRes  

Evelyne Ouédraogo est une des filles parrainées par la Fondation TuaRes. Elle bénéficie d’une prise en charge scolaire et matérielle depuis la classe de 6e.   « Ma mère n’a pas les moyens de poursuivre ma scolarisation. Elle n’allait pas pouvoir tenir pendant longtemps. Elle cherchait une école pour moi et c’est là qu’elle a appris qu’il y’avait une fondation qui parrainait les filles. Elle m’a inscrite à leur programme de parrainage et j’ai été retenu. La Fondation prend donc en charge ma scolarité depuis ma 6e » raconte-t-elle avec émotion tout en remerciant la Fondation.  

Eveline a participé au Camps Yennega de la Fondation TuaRes, un cadre de développement des compétences de vie des jeunes participantes. A l’issu de ce programme de renforcement de capacité dans divers domaines, elle a suivi une formation en saponification, en esthétique, en accessoires et autres.

De ces différentes initiations au Camps Yennega, Eveline est captivée par la savonnerie. Elle ambitionne de s’y former davantage afin d’en faire également une activité génératrice de revenu pour elle et sa famille. Visionnaire, elle prévoie en plus de son commerce d’objets de piété, se lancer dans l’achat en ligne sur Alibaba.

Annick HIEN/MoussoNews

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