Entreprenariat féminin : Melissa Toé la crocheteuse aux multiples créations en fil

Melissa Toé, 22 ans, étudiante en anglais est une jeune fille entrepreneure passionnée de crochet. Depuis plus d’un an, elle donne vie à des vêtements, des boucles d’oreilles et sacs scolaires… Boursière de la Fondation TuaRes, son rêve est d’avoir une boutique lui permettant de faire ses activités diverses.

Melissa Toé, 22 ans, étudiante en anglais est une crocheteuse depuis plus d’un an. Passionnée du crochet depuis l’enfance, la jeune fille a décidé d’en faire une activité génératrice de revenu courant 2023. « Depuis petite, je faisais déjà le crochet avec les rayons de vélo. C’est l’année passée que j’ai découvert tout ce qu’on peut faire avec la laine, alors je m’y suis véritablement lancée » détaille-t-elle. Mélissa a commencé avec les soutien-gorge, les habits pour bébés. Plus tard, elle décide de s’auto former dans la production de sacs scolaires « Je me suis auto formée à travers des vidéos tutoriels » témoigne-t-elle.

Différents types d’habits pour enfants et adultes, des bikinis, des boucles d’oreilles, des sacs d’école…sont les divers articles que produit Melissa avec la laine.

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Au début, pour se ravitailler en laines et accessoires, Melissa faisait ses achats en ligne à travers une application ; plus tard, elle se rend compte que l’application ne livre pas ses commandes dans le délai, alors elle décide de trouver une solution. Via les réseaux sociaux, la jeune crocheteuse a pu entrer en contact avec une femme avec qui, elle se procure tous types de laines et accessoires.  

Melissa est une boursière de la Fondation TuaRes

Melissa Toé est par ailleurs, une protégée de la Fondation TuaRes depuis sa classe de 5^e. Après le BAC, la jeune fille a postulé à une bourse avec un projet de vie qui est un programme d’excellence lancé par la Fondation. Ayant été retenue à l’issus d’un entretien, elle bénéficie d’une bourse d’étude intitulée ‘’Bourse Docteur Anja Hermes’’ depuis sa première année à l’université. Elle perçoit également un pécule chaque fin mois. De plus, elle bénéficie d’autres appuis nécessaires à sa scolarité tels que un suivi psychologique…

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Ce programme d’excellence dont dispose la Fondation TuaRes est au profit des filles et requiert certaines conditions incluant une moyenne générale tout au long du premier cycle allant au minimum de 15. après leur BAC, il prend en charge les frais scolaires de la bénéficiaire jusqu’à la licence. Sont aussi nécessaire, un entretien physique et un engagement signé par la bénéficiaire lui mettant en garde de la fin de la bourse après la reprise d’une classe.

« Pour la bourse, nous signons un engagement et nous n’avons pas droit de redoubler une classe sinon nous la perdons » détaille Melissa. Après l’expiration de ladite bourse, les bénéficiaires sont continuellement suivies afin de les orienter pour une insertion professionnelle.

Melissa, rencontre diverses difficultés liées à la cherté des articles et accessoires, aux plaintes de certains-es clients-es « Quand je donne le prix, ils/elles crient que c’est cher » déplore-t-elle. Aussi, la jeune fille confectionne souvent des articles pour des clientes hors de la ville de Ouagadougou, pour ce cas, elle est confrontée à des obstacles liés à la morphologie de la cliente « Souvent c’est difficile d’avoir les mesures de ces personnes et lorsque je leur demande de me les envoyer, elles le font mais pas correctement alors après la production on se rend compte que l’article ne correspond pas exactement avec la forme de la cliente » détaille -elle.

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Camp Yennega, un autre passage de Melissa

Melissa a participé à certaines activités de Camp Yennenga environ 2 à 3 reprises qui ont eu un impact positif sur sa vie entrepreneuriale. Permettant l’initiation des jeunes filles à certains métiers professionnels, le Camp Yennenga est une initiative de la Fondation TuaRes. A travers ce Camps, Melissa a appris à faire entre autres des tresses.

Audacieuse et ambitieuse, la jeune crocheteuse s’est lancée le défi d’avoir une boutique physique d’ici fin 2024. « Je veux avoir ma boutique d’ici fin 2024. Ensuite, je veux commander des laines, les revendre et par la même occasion, je veux exposer mes différents articles » souhaite-t-elle. Elle désire également se faire davantage former dans le crochet afin de transmettre ses savoirs faire à d’autres jeunes filles. De plus, elle souhaite apprendre à faire la couture. « J’aimerais apprendre à coudre parce que souvent on peut mélanger ou combiner le tricot à la couture pour en faire une tenue. Ma mère fait la couture et c’est elle qui coupe souvent pour moi ».

Annick HIEN/MoussoNews