Placée sous le thème « Festigrill autour du barbecue : bâtissons la cohésion sociale et la paix au Faso », la 16ᵉ édition du Festigrill a ouvert ses portes. Officiellement démarré ce jeudi 27 novembre à la Maison du Peuple de Ouagadougou, cette édition ambitionne de faire du barbecue un vecteur de cohésion sociale, tout en valorisant les acteurs de la filière et les productions animales du Burkina Faso.
La ville de Ouagadougou s’est engagée dans 4 jours d’animations, d’échanges et de dégustations avec l’ouverture de la 16ᵉ édition du Festigrill. Bien plus qu’un simple rendez-vous culinaire, l’événement se veut un espace de rencontre, de dialogue et de promotion des savoir-faire burkinabè.

Pour Mariam Doumbia, promotrice du Festigrill, cette édition porte une mission claire : renforcer la cohésion sociale. « Ce n’est pas seulement venir s’asseoir, boire, écouter la musique et partir. Nous faisons des échanges dans ce cadre. C’est un cadre de rencontres, d’échanges, de convivialité, qui contribue même au développement de notre nation », explique-t-elle.

La promotrice se réjouit particulièrement d’une avancée majeure qui est l’obtention d’une convention avec le ministère de l’Agriculture des ressources animales et halieutiques, après plus de 8 années de démarches. Une étape qu’elle qualifie de « grande joie », marquant le début d’un travail d’assainissement et de structuration du secteur.
Selon Mariam Doumbia, cette convention avec le ministère en charge des ressources animales, va permettre enfin de représenter officiellement les grilleurs burkinabè lors d’événements internationaux.

Elle rappelle que ces acteurs sont régulièrement sollicités lors de foires à l’étranger, mais manquaient jusqu’ici d’un cadre formel pour valoriser leurs compétences.
Avec ce partenariat, Festigrill espère mieux accompagner ces artisans qui « contribuent au développement économique du pays ».
En collaboration avec la mairie et le ministère de l’Agriculture et des Ressources animales, un système de cartographie des grilleurs est déjà en place. Un outil essentiel, selon Mariam Doumbia pour structurer la filière et assurer un meilleur accompagnement des acteurs.
Un bilan jugé « très positif » par la promotrice
Mariam Doumbia refuse de parler de difficultés. « Nous ne rencontrons pas de difficultés, seulement des expériences », résume-t-elle. Pour elle, Festigrill est devenu un festival de référence, au point d’inspirer la naissance de nombreux événements similaires dans le pays. « On ne copie pas le négatif, seulement le positif », ajoute-t-elle avec fierté.
Une dimension caritative bien ancrée
Comme chaque année, Festigrill maintient sa vocation sociale. La promotrice rappelle les actions menées en faveur des orphelins, des veuves et des communautés vulnérables, notamment à travers les camps.
Représentant le ministre d’État Ismaël Sombié, le Directeur général des productions animales, Émilien Ulrich Bakoné, a salué l’initiative Festigrill qui, selon lui, constitue une opportunité essentielle pour mettre en lumière les compétences des acteurs de la filière animale.
« Cette édition intervient dans un contexte où nous accompagnons les acteurs de la filière pour promouvoir tous les produits animaux », a-t-il déclaré.

Il informe que le ministère a appuyé le festival en équipements d’une valeur de 1,9 million de francs CFA, comprenant notamment des fours performants, du matériel de découpe et des outils favorisant une meilleure hygiène dans la transformation.
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Pour le représentant du ministre, ce soutien témoigne de l’engagement du département à valoriser les productions animales et à professionnaliser les acteurs du secteur sur toute l’étendue du territoire national.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews




