#InstantDiasporaBurkinabè : « Il est important de poursuivre ses rêves avec détermination », Elodie Ophélia Dao, étudiante

Elodie Ophélia Dao est une jeune étudiante burkinabè qui réside à Lyon en France. Titulaire d’un diplôme en Droit Public, elle poursuit ses études pour l’obtention d’un Master professionnel en Manager des Projets Nationaux et Internationaux des Organisations. Dynamique et très engagée, elle est bêta-lectrice et membre de plusieurs associations de son pays et d’ailleurs. Elle est par ailleurs co-fondatrice de l’association Flamme d’Amour qui vient en aide aux personnes dans le besoin.

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  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Elodie Ophélia Dao, le couteaux Suisse, surnom que m’ont donné certains de mes collègues, reconnue sous le pseudonyme “Itsallofme” dans le monde des écrivains. Depuis un an, je m’investis en tant que bêta-lectrice pendant mes moments de disponibilité. Prête à partager mon parcours et mes compétences avec vos lecteurs

  • Quel est votre parcours scolaire et professionnel ?

Mon parcours scolaire et professionnel a débuté après l’obtention de mon Certificat d’Études Primaires Élémentaires (CEPE), suivi de mon Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et du Baccalauréat au Collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou. Par la suite, j’ai poursuivi mes études de droit à l’Université Saint Thomas D’aquin de Saaba, puis j’ai eu l’opportunité de compléter mon cursus à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour de Pau en France, où j’ai obtenu un diplôme en droit avec une spécialisation en droit public. Me voici par la suite dans un Master professionnel en Manager des Projets Nationaux et Internationaux des Organisations à Lyon à l’école 3A, école où l’on Apprend à Agir Autrement. Master professionnel avec le choix d’un parcours en alternance. Cette formule d’alternance m’a permis de développer un profil complet à la fois sur le plan estudiantin et professionnel, en me préparant efficacement à ma future carrière

  • Que faites-vous concrètement comme spécialisation dans le domaine de l’action et de la coopération humanitaire ?

La formation est dénommée, Manager des Projets Nationaux et Internationaux des Organisations. Au cours de ma dernière année de Master, j’ai dû choisir une orientation, et j’ai été particulièrement attiré par le parcours “Action et Coopération Internationale”. Contrairement à certaines spécialisations plus spécifiques telles que le Wash (eau, assainissement et hygiène) ou la logistique, notre formation nous prépare à un profil plus général. Cela nous permet d’occuper divers postes au sein des organisations humanitaires et de coopération, en nous fournissant une expertise polyvalente et adaptable à différents contextes et domaines d’intervention.

  • Vous estimez être un catalyseur d’opportunités, à quoi faites-vous exactement référence ?

En tant que catalyseur d’opportunités, je fais référence à mon rôle consistant à identifier, créer et faciliter des opportunités de développement professionnel, de croissance personnelle et de collaboration. Cela peut inclure la mise en relation de personnes et d’organisations, la promotion de projets novateurs, la recherche de partenariats stratégiques, et la création d’environnements propices à l’échange d’idées et au développement de compétences. Mon objectif est de stimuler le potentiel des individus et des équipes en favorisant un accès équitable aux ressources, aux réseaux et aux occasions d’apprentissage.

  • Dans quel secteur d’activité exercez-vous actuellement ?

Actuellement j’ai le statut de volontaire de solidarité internationale (VSI) en tant que gestionnaire de projets au prêt d’un partenaire local au Burundi.

  • Au cœur d’activités variées et d’événements inspirants, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces différentes activités et événements ?

Au sein des activités variées et d’événements, que j’ai menés, je me suis impliqué dans un large éventail d’initiatives professionnelles et sociales. Cela comprend des événements tels que des conférences, des ateliers de formation, des séminaires, des salons professionnels, des rencontres communautaires et bien d’autres. Ces événements offrent des occasions uniques d’échange d’idées, de réseautage et de collaboration avec des pairs, des experts et des leaders d’opinion dans divers domaines. De plus, je participe activement à des initiatives de bénévolat, des actions caritatives et des projets communautaires, qui visent à promouvoir le bien-être social, l’inclusion et le développement durable. En tant que personne engagée, je considère ces activités et événements comme des opportunités précieuses pour élargir mes horizons, enrichir mes compétences et contribuer positivement à la société.

  • Dans combien d’associations militez-vous et pourquoi le choix de ces dernières ?

En tant que personne engagée, je suis membre actif de plusieurs associations, dont L’Alliance des Jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso (AJPD-BF) où je suis Secrétaire Générale de la Coordination de France, United Ubuntu Africa où je suis responsable du pôle crowdfunding, et pour terminer je suis bénévole à Handimat, à la Croix-Rouge, à Humanité et Inclusion (Handicap International) et bien d’autres.

Il faut noter que ces choix découlent d’une combinaison de facteurs, notamment l’alignement des missions de ces associations avec mes valeurs personnelles et professionnelles, ainsi que leur impact dans les domaines qui me tiennent à cœur.

L’Alliance des Jeunes Pour la Paix et le Développement au Burkina Faso représente pour moi une grande opportunité de contribuer activement au développement socio-économique de ma chère nation, en particulier en soutenant les initiatives visant à améliorer les conditions de vie des communautés locales et promouvoir le leadership des jeunes.

Handimat, la Croix-Rouge et Humanité et Inclusion (Handicap International), sont des organisations renommées et respectées dans le domaine de l’aide humanitaire et de la protection des personnes vulnérables. Mon engagement dans ces associations découle de mon désir de contribuer à des actions concrètes de secours d’urgence, de réhabilitation et de sensibilisation en faveur des personnes handicapées et des populations affectées par des crises humanitaires.

En tant que membre actif de ces associations, je m’efforce de mettre à profit mes compétences et mon expérience pour soutenir leurs missions respectives et contribuer positivement à la réalisation de leurs objectifs.

  • Co-fondatrice de l’association Flamme d’Amour, depuis combien de temps existe-t-elle et que faites-vous concrètement ?

L’Association Flamme d’Amour (AFA), existe officiellement depuis Octobre 2023. Toutefois, il convient de souligner que nos actions étaient en cours bien avant la création officielle de l’association. En effet, nous avons commencé à mettre en place des initiatives de manière individuelle, avant de regrouper nos efforts sous la bannière de l’AFA.

Individuellement, aussi avec le soutien de ma famille, je faisais des dons dans les maisons d’arrêts et de corrections, dans les orphelinats. J’ai également initié un programme de parrainage destiné aux enfants du primaire. Ce programme vise tout d’abord à assumer les frais de scolarité et/ou les cotisations des parents d’élèves. Ensuite, il encourage les élèves des classes supérieures à soutenir les élèves des classes inférieures dans leurs devoirs, favorisant ainsi un environnement d’apprentissage collaboratif et solidaire. J’ai lancé ce programme en utilisant mes propres fonds provenant de mon argent de poche.

  • Comment parvenez-vous à gérer vos différentes responsabilités et votre vie estudiantine ?

La gestion de temps, la capacité d’adaptation et “mon basket ” sont mes compagnons de chaque jour.

En raison de mon engagement dans diverses activités, il peut parfois sembler que je me disperse, mais en réalité, gérer mes multiples responsabilités est une compétence que j’ai développée au fil du temps. Ces engagements font partie intégrante de ma routine quotidienne et ne sont pas nouveaux pour moi. J’ai été aussi formée par la vie, la vie d’un étudiant international, Ecole+Entreprise+job étudiant.

Ma capacité à rester organisé, à prioriser les tâches et à gérer efficacement mon temps me permet de relever les défis avec confiance et succès.

Malgré tous mes engagements, je m’accorde également du temps, pour me ressourcer et me détendre, ce qui me permet de rester équilibré et efficace dans toutes mes activités. Je n’hésite pas à utiliser des techniques de gestion du temps telles que la planification, la délégation et la fixation d’objectifs pour rester organisée et productive.

 Il ne faut pas négliger ses limites nous restons des êtres humains. Prendre du recul ne doit en aucun cas être interprété comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme une pratique essentielle pour maintenir notre bien-être et notre efficacité professionnelle.

  • Quelle est votre plus grande satisfaction dans le milieu associatif ?

Ma plus grande satisfaction dans le milieu associatif réside dans la capacité à transformer des idéaux en actions concrètes. Comme le dit si bien Margaret Mead : ‘Never doubt that a small group of thoughtful, committed citizens can change the world; indeed, it’s the only thing that ever has.’ Cette citation résonne profondément avec mon expérience, car elle souligne le pouvoir de l’engagement collectif pour créer un impact significatif et durable dans notre société. Voir notre engagement porter ses fruits en termes de changement positif dans la société est une source de grande satisfaction professionnelle et même personnelle.

  • Pouvez-vous raconter une anecdote qui vous a marqué dans le milieu de l’humanitaire ?

 En 2021, lors de ma découverte de Lyon, j’ai été captivé par un immeuble qui m’a inspiré une réaction spontanée d’admiration. Quelques semaines plus tard, lors d’un voyage en train depuis Paris, j’ai eu l’occasion de revoir cet immeuble et ma fascination a été renouvelée, accompagnée d’une résolution intérieure : “Je travaillerai ici”. Deux ans plus tard, alors que je recherchais une alternance, le destin a guidé mes pas vers cette même entreprise. Convaincu que le poste correspondait à mes aspirations, j’ai postulé avec détermination. Après un processus de sélection rigoureux, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe. En partageant cette anecdote avec mon manager, j’ai découvert qu’elle était devenue une source d’inspiration pour les autres, parce qu’il n’hésitait pas à la partager. Cela souligne l’importance de poursuivre ses rêves avec détermination.

  • Envisagez-vous de revenir vous installer au pays ?

Prendre en considération un retour au pays fait partie de mes réflexions, surtout compte tenu de mon engagement. Cependant, je reste ouverte à d’autres possibilités à l’international qui pourraient également me permettre de contribuer efficacement à des causes humanitaires.

Mon objectif est de trouver le meilleur moyen de mettre mes compétences au service des autres, que ce soit dans mon pays d’origine ou à l’étranger, en fonction des besoins et des opportunités qui se présentent.

  • Quels sont vos projets en cours et à venir pour le Burkina Faso ?

Actuellement avec L’Alliance des Jeunes Pour la Paix et le Développement au Burkina Faso, notre organisation travaille sur plusieurs projets au Burkina Faso visant à améliorer les conditions de vie des communautés locales.

  • Votre mot à l’endroit de la jeunesse burkinabè ?

Jeunesse burkinabè tu es une force dynamique qui porte en toi l’espoir et le potentiel de bâtir un avenir meilleur pour ton pays. Reste engagée, résiliente ET n’ai pas peur de poursuivre tes rêves.

Comme l’a dit   Franklin Roosevelt “La seule limite à nos réalisations de demain sera nos doutes d’aujourd’hui.”

Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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