#InstantDiasporaBurkinabè | « Je rêve de créer une cité de l’audiovisuel au Burkina », Blanche Sanou, Burkinabè vivant à Washington

Blanche Sanou est une plume et une voix Burkinabè qui informe le monde en particulier les américains. Journaliste et productrice à la Voix de l’Amérique à Washington DC aux Etats-Unis elle porte à cœur un projet de création d’une grande cité de l’audiovisuel au Burkina. #Rencontre

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  • Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Blanche Sanou, journaliste et productrice à la Voix de l’Amérique à Washington DC. Je bénéficie de plus d’une décennie d’expérience dans le domaine de l’audiovisuel avec un parcours qui a commencé en Afrique et se poursuit ici aux Etats Unis. Originaire du Burkina Faso, j’ai été formé à l’institut Supérieur de l’Image et du Son à Ouagadougou et cette formation m’a ouvert la porte à des projets cinématographiques et audiovisuels un peu partout dans le monde.

  • Depuis quand êtes-vous à DC ?

Je suis arrivée à DC en 2017 pour commencer mon contrat à VOA.

  • De Canada aux Etats-Unis, qu’est-ce qui vous a amené dans ces pays de l’occident ?

La formation est vraiment capitale pour moi. C’est ainsi que j’ai obtenu en 2014 un stage au Canada dans le domaine de la production audiovisuelle. En poursuivant mon objectif de perfectionnement dans ce métier, je suis venue aux Etats Unis pour travailler avec des professionnels et surtout pour la langue, l’anglais. Chemin faisant, j’ai postulé et j’ai eu le contrat avec VOA.

  • Vous êtes l’une des femmes journalistes à la VOA, comment se passe votre intégration ?

L’intégration s’est bien passée et j’ai été bien accueilli par mes ainées qui m’ont orienté dans l’entreprise. Dès les premières années, j’étais tout le temps sur le terrain avec ma caméra et quand je revenais du tournage, je montais et partageais mes reportages avec les autres services de VOA. Ce qui m’a ouvert les portes et m’a fait connaitre dans le service. Cela a suscité l’admiration chez mes collègues et nous formons une très belle équipe depuis lors.

  • Est-ce que vous rencontrez des difficultés ?

Je ne rencontre pas vraiment de difficultés dans mon travail. Ça peut arriver sur le terrain lorsque certaines personnes voient avec une femme tenir une caméra, tout de suite, ils ont tendance à te sous-estimé. Quand je vois cela, c’est l’occasion pour moi de m’imposer par mon travail.

  • Quels sont vos défis au quotidien ? 

Dans le domaine de l’audiovisuel, la technologie évolue rapidement. Donc, il faut suivre tout le temps des stages pour t’adapter ou apprendre de nouvelles astuces.  On n’a pas le choix que de se perfectionner sinon tu seras vite dépassée.

  • Quel est votre plus grand rêve ?

Devenir une femme d’influence à l’image d’Oprah Winfrey. Elle m’inspire beaucoup et je travaille pour y arriver.

  • Quelle appréciation faites-vous de la situation du pays ?

Le Burkina Faso traverse une période difficile et c’est vraiment triste. Mon souhait est que nous puissions vaincre cette crise et que le pays retrouve la paix.

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  • Quel est votre rêve pour les femmes d’Afrique, plus précisément celle du Burkina Faso ? 

Mon souhait c’est que la femme africaine soit valorisée et qu’elles puissent se sentir utile, avoir l’assurance de pouvoir accomplir sa destinée. Nous devons briser les barrières et les limites que la société nous impose.

Pour les femmes burkinabè, mon rêve est de voir autant de femmes leaders qui brillent par leur travail. Celles qui ont la chance d’aller à l’école, qu’elle brille par leur intellect. Celles qui n’ont pas eu l’opportunité d’être scolarisé ou qui ont arrêté les études, qu’elles puissent être guidées vers une éducation et des offres professionnelles afin de susciter l’espoir d’une vie meilleure à toutes.

  • Quels sont vos projets tant aux USA qu’au Burkina ? 

Mes projets dans le futur s’orientent vers le secteur du cinéma et de la télévision. Mon rêve est de créer au Burkina « la cité de l’audiovisuel » qui va s’étendre sur plusieurs hectares et capable d’abriter des décors de cinéma et des plateaux télé. Ce complexe sera un espace privilégié en vue d’attirer un large éventail de projets.

Interview réalisée en ligne par Bassératou KINDO

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