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ISG : SOS Jeunesse et Défis sensibilise près de 10 000 personnes via les réseaux sociaux
SOS Jeunesse et Défis a touché près de 10 000 personnes connectées sur les réseaux sociaux dans le cadre de la campagne digitale sur l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi au Burkina Faso. Pendant 10 jours – du 28 septembre au 8 octobre 2023- des messages suivies de visuels illustratives ont été diffusé sur des pages et profils Facebook et Twitter.
La campagne sur l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi au Burkina entre dans le cadre de l’exécution du projet – Mon corps, mon choix, mes droits (3M) – qui vise principalement à réduire la mortalité maternelle. A cela s’ajoute la lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les sexes. Le projet est pour l’heure mise en œuvre dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Nord, des Hauts-Bassins et du Centre-Est. A en croire Bénédicte Kansono, chargée de communication à SOS Jeunesse et Défis, la journée mondiale du droit à l’avortement sécurisée a été une aubaine pour interpeller, sensibiliser et éduquer les jeunes filles sur la problématique du fléau. « Cette journée était une belle opportunité pour nous pour faire passer des messages de sensibilisation à travers une campagne digitale. L’objectif étant de vulgariser les conditions autorisant l’ISG selon la loi au Burkina Faso », précise-t-elle. La principale cible de ces messages était évidemment les jeunes filles et femme mais de façon globale l’ensemble des populations.
SOS Jeunesse et Défis a opté pour le choix des canaux de communication – Facebook, Twitter et Instagram- du fait de la forte présence de la cible sur ces plateformes. « Nous avions envisagé touchée près de 10 000 personnes et vu l’engouement, je pense que le message a touché plus d’une personne », informe Bénédicte Kansono.
Un feedback positif et rassurant
« Nous nous réjouissons de la tenue de cette campagne car nous sommes convaincus qu’on a pu passer des informations fiables sur l’ISG selon la loi », rassure la communicatrice. Les interactions, les commentaires, les questions des internautes dénotent, selon Bénédicte, de l’intérêt qu’a eu la campagne. « L’avortement qui est un sujet tabou a été quand même objet de discussion sur les réseaux sociaux, rare sont ceux ou celles qui s’affichent publiquement pour nous témoigner leur soutien », indique Bénédicte Kansono.
La réussite de la campagne selon elle, relève notamment de l’élaboration des messages. « Nous avons associé plusieurs acteurs, nous avons bénéficié de l’accompagnement du Ministère de la Santé qui ont du même coup validé nos messages. Les messages ont été formulés tenant compte du contexte », dit-elle.
Malgré tout le taux décès lié aux avortements clandestins en hausse !
A la question de savoir pourquoi malgré ces multiples sensibilisations ne manquent pas mais le taux lié aux avortements clandestins est en hausse, la chargée de communication se veut optimiste. « Nous essayons toujours d’apporter la bonne information aux populations à travers nos campagnes de sensibilisation. On remarque de plus en plus que beaucoup sont sensibilisés sur la thématique mais quelques défis liés à l’effectivité de l’ISG selon la loi demeurent », indique Bénédicte. Il s’agit, poursuit-elle de la méconnaissance des textes légaux par la population, la méconnaissance des textes légaux par certains praticiens de droit et de la santé, la peur du regard et du jugement des autres, la stigmatisation (contexte socioculturel, société très conservatrice…), les oppositions, l’insuffisance de l’éducation sexuelle des femmes.
Julie Jessica/MoussoNews
