« L’amour s’entretient comme une plante qu’on aimerait voir grandir loin des mauvaises herbes » Salif Ackermann Ouédraogo

Dans un entretien accordé à MoussoNews à l’occasion de la Saint Valentin, Salif Ackermann donne son avis sur l’existence de l’amour et la nécessité de le prouver.

« L’amour s’entretient comme une plante qu’on aimerait voir grandir loin des mauvaises herbes » Salif Ackermann Ouédraogo 2

MoussoNews : Qu’est-ce que le vrai amour ?

Salif Ouédraogo : A mon sens, l’amour est difficile à définir. Au-delà de la définition conceptuelle qui voudrait que ce soit un sentiment qu’on ressent pour quelqu’un, pour moi c’est un état d’apaisement et de bien être que la présence d’une personne vous apporte. C’est une dimension fusionnelle d’un rapport humain entre un homme et une femme.

Existe- t- il encore ce vrai amour ?

Tant qu’il est existé des humains, l’amour existera. C’est une énergie comme l’eau, le vent, ou le soleil. C’est un élément complémentaire de notre existence sur terre. C’est le cordon qui relie les humains entre eux en commençant par la fusion l’homme et la femme. Oui, l’amour existe.

Faut-il prouver son amour à son partenaire ?

L’amour ne se prouve pas, non. Par contre, l’amour s’entretient comme une plante qu’on aimerait voir grandir loin des mauvaises herbes.  L’amour n’a pas besoin de preuve parce que l’amour est un état de bien être, même un regard ou un sourire suffit à faire ressentir cet état d’être. C’est une connexion qui n’a pas besoin de preuves, elle est ou elle n’est pas.

Que pensez-vous des couples amoureux qui s’affichent sur les réseaux sociaux ?

C’est leur choix et leur liberté. Si cela leur permet de mieux se sentir ou d’être plus heureux, on devrait les accepter comme tel. Que ce soit pour inspirer d’autres couples ou pour vivre une certaine célébrité sur les réseaux, le plus important c’est qu’ils arrivent à y tirer une satisfaction utile à leur relation.

Tous les couples ne sont pas faits pour vivre leur amour caché. Il y’a des relations qui se nourrissent de cette lumière et de cette attention du grand public. C’est un ingrédient utile à leur croissance et à leur bien-être.

Que vous inspire la Saint Valentin ?

La St-Valentin ne m’inspire pas grand-chose. Pour moi, c’est une fête commerciale imposée par la société de consommation. Mais si elle permet, le temps d’une journée, de se rappeler de l’importance de l’amour dans notre communauté et dans notre vie, c’est déjà une bonne chose. Malheureusement, dans la manière de célébrer la St-Valentin, le matériel et les superflus ont pris le dessus sur le fond.

L’amour féodal est-il différent de l’amour de manière générale ?

Il n’y a pas d’amour féodal, non, il y’a l’amour tout court. L’amour est le même pour tout le monde. Cependant, la manière de l’exprimer peut varier d’un individu à un autre, d’une culture à une autre, d’une communauté à une autre.

Malheureusement nous vivons dans un monde où la globalisation tout a azimut tend à définir un moule standard dans lequel tout le monde devrait passer, alors qu’on n’enferme l’amour dans un standard.

Ceux qu’on appelle les féodaux ont des codes propres à eux quand ils parlent d’amour. Cela ne les rend pas moins amoureux que quelqu’un d’autre. Ils ont juste un mode d’expression différent que la norme qu’on essaie de définir pour tous. Cela pour dire que les autres devraient arrêter de les regarder d’en haut.

Interview réalisée par Midiour Clémentine / MoussoNews

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