Ouagadougou: Quand les femmes brisent les codes du commerce ‘France au revoir ‘

À Ouagadougou, la plupart des grandes boutiques spécialisées dans l’importation des articles ‘‘France au revoir, Burkina, bon arrivé ’’ sont dirigées par des hommes. Mais au quartier Pag-la Yiri et Ouaga 2000, deux femmes dérogent à cette règle. Parmi elles, Adja, figure respectée dans son environnement, et sa consœur, toutes deux se démarquent dans un secteur encore largement masculin.

Adja, commerçante de produits et gadgets ‘‘France, au revoir, Burkina, bonne arrivé », au jardin 2000, déclare s’être lancée dans le commerce il y a plus de 10 ans. Cela est parti d’un simple petit commerce familial. Mais aujourd’hui, elle a su bâtir progressivement une boutique spécialisée dans l’importation de produits France au revoir.

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Adja est dans le domaine France aurevoir depuis 10 ans.

A ses dires, ses marchandises arrivent chaque lundi, et le mardi elle fait le tri de ce qui peut être vendu avant de faire sortir le mercredi. Elle précise qu’elle travaille avec des gens qui sont spécialisés spécifiquement dans la vente des objets. « Chacun sait ce qu’il vend. Y’a trois femmes qui vendent tout ce qui est vestimentaire, y’a deux hommes qui vendent les chaussures et trois autres qui vendent les objets électriques et de télécommunication. Et moi-même je vends tout ce qui est produits de beauté », a-t-elle indiqué.

Selon ces femmes, dans ce domaine il faut toujours être vigilante. Les clients étrangers sont exigeants, la qualité doit être irréprochable. « Si nous avons pu nous imposer, d’autres femmes peuvent le faire aussi », affirme Adja avec assurance. 

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Bibata Zagre, une autre tenancière de magasin France aurevoir.

À Paag-la-Yiri, une autre entrepreneure, plus jeune, s’impose également avec détermination. « L’importation, c’est un calcul permanent. Il faut anticiper les tendances, gérer la fluctuation des prix et surtout éviter les invendus », explique Bibata Zagre, une autre du même domaine que Adja.

A commencer par la réception des cargaisons au dédouanement, en passant par la gestion des stocks et la relation avec les grossistes, c’est moi qui gère tout, rapporte Bibata.

Au-delà des chiffres et des cargaisons, ces femmes doivent aussi assumer leurs responsabilités familiales.

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Mariées et mères de famille, elles reconnaissent que l’équilibre n’est pas toujours simple à trouver. « Le commerce ne dort pas, mais la famille non plus. Il faut être organisée et savoir faire des sacrifices », explique Bibata Zagré, le sourire discret mais la voix ferme.

Toutes affirment planifier les tâches et la vie conjugale avant de quitter leurs domiciles. De temps en temps, elles retournent à la maison.

Astrid BAMA(Stagiaire)/MoussoNews

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