Paludisme : Le secteur privé invité à apporter sa contribution dans la lutte
Dans le seul district sanitaire de Bogodogo, les chiffres sur le paludisme inquiète. L’état des lieux a été présenté ce mercredi 31 juillet à l’occasion d’une rencontre de plaidoyer initiée par l’association pour l’intégration économique et sociale des femmes (IES). Le secteur privé est vivement invité à apporter sa contribution dans la lutte contre cette maladie, l’une des premières causes de mortalité au Burkina Faso.
Le paludisme constitue la première cause de mortalité au Burkina Faso. En 2022, le pays a enregistré 11 656 675 de cas de paludisme avec 4243 décès. Le district sanitaire de Bogodogo a lui seul a rapporté 419 260 cas soit 11 décès. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans sont pour la plupart les premières victimes.
L’association pour l’intégration économique et sociale des femmes (IES Femmes), fortement engagée dans la lutte contre cette maladie, a initié un plaidoyer avec les acteurs de secteur privé.
Cette rencontre, qui s’est tenue le mercredi 31 juillet 2024 a pour but de mobiliser auprès de ces acteurs les ressources nécessaires pour l’élimination du paludisme dans le district de Bogodogo.
Pour la présidente de IES Femmes, Séverine Nébié, le secteur privé joue un rôle crucial dans le développement socio-économique du pays. Leurs contributions, a-t-elle poursuivi, peuvent faire une différence significative dans la lutte pour l’élimination du paludisme au Burkina Faso. « En unissant les forces et les ressources il est possible de réaliser l’impossible », a souligné Séverine Nébié..
Le secrétaire général de la province du Kadiogo Boukary Sawadogo a apprécié l’initiative qui se tient en cette période hivernale au cours de laquelle les cas de paludisme sont généralement en hausse.
A l’en croire, les autorités soutiendront l’initiative de IES Femmes en menant des activités de sensibilisation au profit de la population. « Nous allons inviter la population à éliminer les gites larvaires, et à participer à la campagne de vaccination contre le paludisme », a-t-il-poursuivi.
Les participants ont pris connaissance au cours de ce plaidoyer, des actions mises en place, des besoins et des lacunes identifiés dans le district sanitaire de Bogodogo pour l’élimination du paludisme.
Cette présentation aura pour but de les convaincre du rôle qu’ils peuvent jouer dans cette lutte et les inviter à y apporter une contribution financière et/ou matérielle.
Ledit plaidoyer s’inscrit selon la coordinatrice nationale de Speak up Africa, Roukiattou Ouédraogo, dans une plus large campagne de son organisation dénommée “zéro palu, les entreprises s’engagent“.
Asmine Zerbo (Stagiaire )MoussoNews