Québec : « La femme doit choisir de ce qu’elle veut faire de sa grossesse »
Le Québec renforce le droit fondamental des Québécoises de choisir de poursuivre ou d’interrompre une grossesse. Avec un budget de 7,5 millions de dollars, 28 mesures seront mises en œuvre d’ici 2027. Cela a pour but de garantir un accès équitable et améliorer l’information sur la santé reproductive.
Le gouvernement du Québec a présenté le lundi 18 novembre 2024, un plan d’action pour réaffirmer le droit fondamental des Québécoises sur leur vie reproductive. Ce plan, doté d’un budget de 7,5 millions de dollars s’articule autour de 28 mesures regroupées en quatre grands objectifs qui sont : Améliorer l’accès aux services d’avortement sur tout le territoire, combattre la désinformation, promouvoir l’éducation en matière de contraception et encourager la recherche sur le sujet.
Ce projet a été dévoilé par Martine Biron, Ministre responsable de la condition féminine au cours d’un point de presse. Depuis son entrée en fonction en 2023, elle a mis en lumière deux principaux constats : des délais préoccupants pour obtenir des services d’avortement notamment en régions et une prolifération de désinformation souvent orchestrée par des groupes anti-choix agissant sous des appellations trompeuses.
« Les délais en région peuvent atteindre jusqu’à cinq semaines », a-t-elle déploré. Elle a aussi souligné qu’une femme sur trois au Québec aura recours à l’avortement au moins une fois dans sa vie, insistant sur le fait que ce soin de santé doit être accessible à toutes, sans jugement ni obstacles.
Malgré le caractère sensible et parfois tabou du sujet, Martine Biron a rappelé que le droit à l’avortement bénéficie d’un appui au sein de la population québécoise dont 90 % des citoyens y sont favorables.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a également affirmé son soutien à cette initiative. « La décision d’une femme de mener à terme ou non sa grossesse lui appartient entièrement. L’avortement est un soin de santé sécuritaire et doit être accessible, peu importe où réside la femme », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Avec ce plan d’action, le Québec se positionne comme un défenseur des droits des femmes en matière de santé reproductive. En luttant contre les délais, les inégalités d’accès et la désinformation, le gouvernement envoie un message : Choisir est un droit fondamental, et il sera protégé.
Résumé de Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews