Vie de couple : l’art culinaire, un critère primordial pour le choix de la conjointe

Savoir faire la cuisine est l’une des valeurs au cœur des équilibres ou déséquilibres dans bons nombres de ménages à Ouagadougou. La gastronomie est souvent l’un des critères primordiaux pour le choix de sa dulcinée. Mais pourquoi les hommes attachent-ils une grande importance à l’art culinaire avant de se lancer dans l’aventure du mariage ?

« Ma femme doit savoir cuisiner », « il faut qu’elle sache me faire de bons petits plats », « même si ma femme travaille, elle doit savoir cuisiner » ce sont les expressions tenues par certains jeunes dans la capitale ouagalaise. Aujourd’hui qu’une femme soit professionnellement occupée ou pas, faire la cuisine est une tâche réservée aux aide-ménagères. L’accomplissement de cette tâche constitue pour certains hommes une fuite de responsabilité. « Une femme qui ne cuisine pas parce qu’elle travaille, est pour moi une fuite de responsabilité. Même si elle travaille, elle doit s’occuper de son époux et c’est une des raisons pour laquelle il l’a épousé », commente Roland Bougma.

La cuisine comme facteur de fidélité

Certains burkinabè estiment qu’une femme qui ne sait pas faire la cuisine est l’un des facteurs de l’infidélité de certains hommes. Harouna Zongo confie avoir fréquenté pendant longtemps une autre femme parce que son épouse ne savait pas cuisiner. « Ma femme ne savait pas faire la cuisine. Tout ce qu’elle me servait comme nourriture n’était pas mangeable. J’ai fait semblant pendant un moment mais finalement je suis allé voir ailleurs. Quand elle a su pourquoi, elle a accepté se faire former et maintenant ça va », relate-t-il.

Comme Harouna, Modeste Kiema avoue avoir été tenté de tromper sa femme qui ne savait pas faire la cuisine. Il indique l’avoir interpellé plusieurs fois à ce sujet mais celle-ci était réticente à toutes ses propositions. Il confie avoir pendant un moment regretté son mariage. « Cette situation avec mon épouse était invivable. J’appréhendais de rentrer les soirs alors je prenais le soin de manger au restaurant. Quand je rentre je faisais semblant jusqu’à ce que l’idée de me trouver une maitresse me traverse l’esprit », laisse-t-il entendre.

Selon lui, un homme qui ne mange pas bien ne peut pas bien satisfaire son épouse au lit car dit-il, l’homme c’est le ventre avant le bas-ventre comme affirmaient nos grands-parents. « Les jeunes filles de maintenant semblent oublier ce conseil de grand-mère qui dit que l’homme c’est le ventre ensuite le bas-ventre. S’il ne mange pas bien pas question de se tuer au lit », dit-il.

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Accepter apprendre pour sauver son foyer

Si certains estiment qu’il est inadmissible d’épouser une femme qui ne sait pas cuisiner, d’autres par contre n’y trouvent pas d’inconvénients si cette dernière accepte apprendre à le faire.

Célestin Kalmogo indique qu’une femme doit être humble et accepter apprendre à l’école de sa belle-mère. « Quand une femme n’est pas orgueilleuse et ne rivalise pas avec sa belle-mère, elle peut apprendre beaucoup de choses sur le plan culinaire », soutient-il.

« De nos jours, certaines mères ont aussi démissionnées de leur rôle. Dans les familles elles n’insistent plus pour que les filles apprennent à faire la cuisine. Pendant qu’elles sont occupées à la cuisine, celles-ci sont soient entrain de dormir ou devant la télé », déplore Evrad Balima.

La cuisine est un art qui occupe une place importante dans le choix des conjointes. Ce talent de nos jours n’est plus réservé uniquement aux femmes. De plus en plus d’hommes apprennent aussi à le faire.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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