Adjaratou Séverine Nikiéma : La jeune élève aux talents variés en tricot, coiffure, perlage et vente de fruits
Filleule de la Fondation TuaRes depuis sa classe de 6e, Adjaratou Séverine Nikiema est une élève polyvalente qui excelle dans le tricot, la coiffure, le perlage et la vente de fruits. Mettre en place sa société de tricotage et transmettre ses compétences est sa source de détermination.
« Quand j’étais petite, je faisais semblant d’enlever les cheveux blancs sur la tête de ma grande et je profitais pour suivre ce qu’elle faisait. J’observais et au besoin je volais ses laines pour m’exercer. C’est ainsi que j’ai su comment faire le tricotage » relate Adjaratou Séverine Nikiema.
Elève en classe de 1ere et âgée de 21 ans, Adjaratou Séverine Nikiema fais du crochetage depuis sa classe de CE2 et en a fait une activité génératrice de revenue depuis 3 ans.
Positionnée devant son domicile à Boulmiougou de Yagma, pendant les weekends et les vacances, Adjaratou Séverine Nikiema propose plusieurs créations à base des laines : Des portes bébés, des robes, des écharpes, et divers autres modèles selon le choix de la clientèle.
Bien qu’elle ne dispose pas assez de ressource financière pour ses propres créations, la jeune fille reste résiliente et déterminée.
Elle ambitionne de mettre en place son entreprise afin de former autres personnes dans le crochetage. « Au Burkina ici, nous avons des mamans qui savent très bien faire le tricotage mais elles ne disposent d’aucuns moyens pour le faire. Même si j’exerce un autre boulot je compte investir dans la coiffure et le tricotage pour permettre à d’autres personnes de mettre en valeur et en pratique leur connaissance », se promet-elle.
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Le crochetage, la coiffure, le perlage, la vente de fruits des activités de Adjaratou Séverine Nikiema
Très curieuse depuis l’enfance, Adjaratou a pris l’habitude de suivre les moindres gestes de sa grande mère.
En parallèle du crochetage, la jeune fille s’est initiée à la coiffure grâce à cette dernière. « Quand ma grande mère faisait ses nattes, je la suivais aussi, au fur et mesure, je m’exerçais sur ma poupée, ensuite sur les enfants. Au début je ne m’y intéressais pas vraiment », narre-t-elle.
Malgré ses compétences dans le domaine de la coiffure, Adjaratou a du mal à avoir des clients.e.
Convaincre les femmes est son plus grand défi. « Les grandes personnes se méfient de moi, comme je suis petite, elles ont peur que je ne fasse pas de jolies tresses sur leur tête. Donc elles préfèrent m’envoyer leurs enfants et aller elles même se coiffer dans les salons professionnels » dit-elle tout en soulignant qu’il faudra qu’un jour elle puisse démontrer à une dame qu’elle peut très bien s’occuper de leur tresse.
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En plus de la coiffure, Adjaratou met en pratique les connaissances reçues lors d’un camp Yennenga de la Fondation Tuares. Elle fait des bracelets à partir des perles. Elle espère bénéficier d’une autre formation édifiante pour lui permettre de se lancer dans la confection de sac en perle.
Désirant se faire plus d’argent afin de participer aux dépenses de la maison, Adjaratou vend pendant les vacances des mangues devant une alimentation située non loin de son domicile.
Elle confie que ses multiples activités lui permettent de faire des économies, de faire son abonnement parking dans son établissement et de gérer ses petites dépenses personnelles.
Initiée par la Fondation TuaRes en informatique, elle ambitionne poursuivre ses études scolaires dans la télécommunication et elle souhaite plus tard y faire carrière également.
Annick HIEN/MoussoNews