Burkina : L’IPBF pour une amélioration de la vie des filles et une prévention des mariages d’enfants et unions précoces

La prise en compte du genre dans tous les aspects de développement est une nécessité pour un meilleur épanouissement des filles et des femmes burkinabè. Fort de ce constat, l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) a procédé au lancement du projet « Améliorer la vie des filles : prévenir et répondre aux mariages d’enfants et aux unions précoces ». Il a eu lieu le mardi 12 mars 2024 à Tenkodogo.

La promotion de l’épanouissement, l’émergence individuelle et collective des jeunes filles et des jeunes femmes est l’une des préoccupations de l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF).

Pour ce faire, elle a mis en place le projet « Améliorer la vie des filles : prévenir et répondre aux mariages d’enfants et aux unions précoces ». Il est mis en œuvre dans quatre régions à savoir la région du centre-Est, la Boucle du Mouhoun, le centre-Nord et le Plateau Central.

A travers ce projet, l’IPBF souhaite contribuer à l’abandon des mariages d’enfants et des unions précoces. Cet atelier va permettre aux différents acteurs de s’informer et de s’engager à soutenir la mise en œuvre du projet.

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Wendyam Michéline Kaboré, Directrice exécutive de l’IPBF

Wendyam Micheline Kaboré, directrice exécutive de l’IPBF d’indiquer que les statistiques et l’analyse du contexte au niveau national, le cas des mariages d’enfants et des unions précoces sont légion. « Le déplacement massif des populations dû au contexte sécuritaire a entraîné l’abandon scolaire des élèves surtout des jeunes filles. La majorité se retrouvent confrontées à cette situation de mariage d’enfants et d’union précoce ; tout simplement parce que, quand la fille se retrouve hors du système scolaire, elle est exposée à certaines violences et notamment celles du mariage d’enfants et des unions précoces », explique-t-elle.

A l’entendre, la mise en œuvre de ce projet a été possible grâce à la mobilisation de fonds avec Girls First Funds, un partenaire de l’IPBF pour travailler sur la prévention et la lutte contre ce phénomène au Burkina Faso. 

Pour une bonne mise en œuvre du projet, plusieurs activités sont prévues se tenir sur une période d’un an. Il s’agit entre autres des sensibilisations et du renforcement de connaissances sur la thématique des jeunes filles afin qu’elles puissent à leur tour sensibiliser leurs paires. « Cette paire éducatrice par laquelle nous allons passer, résulte du fait que quand les filles sont sensibilisées, elles peuvent également dénoncer les cas de mariages précoces ou de mariages d’enfants lorsqu’elles sont   victimes ou quand leurs camarades en sont victimes. Cela va les amener à être des porte-paroles au sein de la communauté parce que les sensibilisations communautaires sont prévues pour sensibiliser la population de façon globale sur le sujet », précise la directrice exécutive.

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Carine Zongo, chargée de projet à IPBF

Quant à Carine Zongo, chargée de programme à l’IPBF, la mise en œuvre de ce projet vise un partenariat avec d’autre régions ainsi que des organisations des quatre régions d’intervention à savoir Kaya, Tenkodogo, Koudougou et Zorgho. « Nous allons faire des causeries-éducatives, renforcer les capacités des bénéficiaires, faire des émissions et spots radiophoniques qui vont être diffusés et tenir des rencontres de plaidoyer », décline-t-elle.

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Des autorités étatiques engagées dans la mise en œuvre du projet

Le lancement du projet « Améliorer la vie des filles : prévenir et répondre aux mariages d’enfants et aux unions précoces », a connu la participation de différents acteurs étatiques.

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Kadidiatou Hétié, représentante du Directeur provincial en charge de la Solidarité

« Ce nouveau projet, nous l’accueillons vraiment avec joie, parce que le mariage d’enfant est vraiment une réalité au Burkina et le problème s’est exacerbé avec la crise que nous connaissons aujourd’hui », fait savoir Kadidiatou Hétié, représentante du Directeur provincial en charge de la Solidarité.

Elle a promis apporter un accompagnement technique aux initiateurs du projet afin qu’il y ait plus d’impacts et de réussites sur les populations de la localité.

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Constantin D. Dabiré, Haut -Commissaire de la province du Boulgou

Tout comme Kadidiatou Hétié, Constantin D. Dabiré, Haut -Commissaire de la province du Boulgou, estime que ce projet est une belle initiative qui va apporter beaucoup de changements au niveau de la population bénéficiaire. « Nous attendons de bons résultats pour essayer de relever les indicateurs à ce niveau parce que le mariage des enfants a certainement des conséquences sur leur devenir et le projet pourra apporter sa pierre », dit-il en réaffirmant sa disponibilité à accompagner le projet pour une amélioration de la vie des filles.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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