#InstantDiasporaBurkinabè | Audrey Somé : une passionnée de la cuisine qui valorise les mets burkinabè en France

Audrey est arrivée en France pour des études. Aujourd’hui diplômée en Finance d’entreprise et Contrôle de gestion, elle sait alliée le professionnel, la vie de famille et sa passion pour la cuisine. ‘’ La Wagalaise’’ est son pseudo sur les réseaux sociaux pour promouvoir les mets locaux du Burkina et de l’Afrique. Une passion pour la cuisine forgée par ses parents. #Interview

#InstantDiasporaBurkinabè | Audrey Somé : une passionnée de la cuisine qui valorise les mets burkinabè en France 2

  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Audrey, aussi connue sous le pseudonyme « la_Wagalaise » sur TikTok, Instagram et Facebook.

  • Qu’est-ce qui vous a amenée en France ?

Je suis arrivée en France après l’obtention de mon baccalauréat pour mes études supérieures.

  • Etes-vous dans quelle ville ? Et pourquoi le choix de cette ville ?

Je vis en Région parisienne. Pourquoi ce choix ? Simplement parce qu’à mon avis c’est la région où il y a le plus d’opportunités de manière générale.

  • Vous êtes allée en France pour les études. Vous en êtes où aujourd’hui ? Avez-vous fini ?

Oui, j’ai terminé mes études. Je suis diplômée d’un Master 2 en Finance d’entreprise et Contrôle de gestion depuis un moment déjà. Et je travaille depuis plus de 6 ans.

  • Etes-vous aujourd’hui bien intégrée en France ?

La notion d’intégration est perçue différemment selon les interlocuteurs. Mais de mon humble point de vue, je dirais que je suis plutôt bien intégrée oui.

  • Quels sont vos challenges au quotidien ?

Je dirais que le plus gros des challenges est le rythme de vie de façon générale. Tout va très vite ici. Les journées s’enchaînent entre le boulot, la vie de famille et les activités quotidiennes de « loisirs ». Et on a à peine le temps de sortir de sa routine pour respirer un peu, qu’il faut toujours enchaîner, recommencer… Ensuite, je dirais la pression qu’il y a au quotidien.

Lire aussi: #InstantDiasporaBurkinabè : Bintou Ughi, la danseuse Burkinabè qui fait la UNE des médias italiens – Mousso News

Non seulement la pression de la « société » et de l’environnement qui très souvent est involontaire ou plutôt inconsciente ; mais aussi la pression qu’on se met nous-mêmes. Ce devoir de réussite et la volonté de perfection qu’on s’inflige dans tout ce que l’on entreprend (en ce qui me concerne personnellement du moins). Bref, autant de challenges et d’autres encore, de nombreux défis face auxquels on se doit de tenir, contre vents et marées.

  • Vous êtes connue sur les réseaux sociaux avec l’initiative -la wagalaise-, d’où vous est née cette idée ?

Oui, effectivement. Au départ je cuisinais pour ma famille et mes amis. Et puis à un moment donné, je me suis simplement dit que cela intéresserait peut-être certaines personnes d’avoir quelques idées de recettes de cuisine burkinabé, dans un premier temps, puis africaines de façon générale, à essayer au quotidien. Et c’est comme ça que je me suis lancée sur Snapchat, puis TikTok et les autres réseaux sociaux juste après.

  • Quelle est l’histoire qui se cache derrière votre passion pour la cuisine ?

Je pense que je tiens un peu cette passion de mes parents. Cela peut paraître surprenant, mais mes deux parents cuisinent très bien. Et selon les plats, mon père est parfois même meilleur que ma mère en cuisine (sans rancune maman chérie !). Depuis toute petite, ma mère nous a habituées, mes sœurs et moi, à cuisiner avec elle. Je me souviens encore de ses recettes sucrées (crêpes, gâteaux, biscuits…) et salées comme les neems et certains mets béninois (héritage de ma grand-mère maternelle) qu’on cuisinait ensemble.

Lire aussi: #InstantDiasporaBurkinabè : Rachid Hugues Congo, le consultant IT très engagé pour les Burkinabè vivant en France – Mousso News

Et mon père quant à lui est beaucoup plus dans la cuisine salée. Il est très fort en grillades assaisonnées et en sauces. Surtout les sauces locales à base de feuilles. Bref, tout ça pour dire que j’ai grandi dans un environnement où la cuisine était très présente et où nous étions tous impliqués dans les préparations culinaires. Et cela m’a un peu poussé dans ce sens, au-delà du fait que je suis naturellement une grande gourmande…

  • Avez-vous un restaurant en France ?

Non, je n’ai pas de restaurant. Toutes les recettes que je partage sur mes réseaux sociaux sont des choses que je cuisine au quotidien pour ma famille et mes amis.

  • Quelles sont vos projets pour promouvoir votre passion pour la cuisine ?

Mon premier projet était justement de faire connaître ma cuisine à travers les réseaux sociaux. De promouvoir le « fait maison avec amour », d’encourager tout le monde, hommes comme femmes, à cuisiner tant qu’ils peuvent. L’objectif premier était de donner envie de cuisiner puis de banaliser la cuisine, car beaucoup voient cela comme quelque chose de complexe et de fatiguant. Je pense que cet objectif a été atteint, car il y a quand même pas mal de personnes qui s’intéressent à ce que je fais et qui me font des retours plutôt positifs. Pour la suite, je préfère rester évasive et garder la surprise, en vous disant simplement que j’ai d’autres projets, notamment de partenariats dans divers domaines.

  • Avez-vous des projets pour le Burkina ou au Burkina ?

Oui bien entendu ! Tous les projets auxquels je fais référence plus haut n’excluent pas le Burkina, bien au contraire !

  • Quand comptez-vous rentrer au pays ?

J’y suis très souvent ! Autant que faire se peut. Je ne sais pas encore quand sera la prochaine fois, mais dès que j’en aurai la possibilité et l’opportunité. Je pense que cela est très important pour se ressourcer et garder une certaine stabilité.

  • Quelles peuvent être les niches innovantes dans l’entrepreneuriat féminin aujourd’hui au Burkina Faso ?

A cette question je répondrais qu’il n’y a pas forcément besoin de niches pour réussir dans l’entrepreneuriat. Je pense humblement que les clés de succès sont l’originalité, la qualité (bien faire ce que l’on fait, même avec peu de moyens) et une volonté profonde de réussir. Car celle-ci nous pousse à nous surpasser et à exceller dans ce que l’on fait, malgré tous les obstacles que l’on peut rencontrer au quotidien.

  • Le Burkina fait face à l’hydre terroriste depuis quelques années, comment vivez-vous cette situation depuis la France ?

Je pense que, peu importe l’endroit où on se trouve sur terre, en tant que Burkinabé on se sent plus que concerné par cette situation. De voir son pays, le pays dans lequel on a grandi et qui nous est cher, faire face à de telles atrocités est à la fois désolant et révoltant. Mais cela n’évince aucunement cette fierté que j’éprouve à vanter ma belle patrie.

  • Quel est votre souhait pour le pays ?

Évidemment, je ne souhaite que le meilleur au Burkina. Surtout la paix, car à mon humble avis elle est source de prospérité pour l’économie et pour d’autres éléments indispensables au développement d’un pays.

Interview réalisée en ligne par Bassératou KINDO

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *