#InstantDiasporaBurkinabè : Rachid Hugues Congo, le consultant IT très engagé pour les Burkinabè vivant en France

Rachid Hugues Congo, informaticien vivant en France s’est donné pour mission de promouvoir le bien-être des Burkinabè en France. Engagé dans des mouvements et organisations, il ne manque pas d’initier des occasions de rencontres entre Burkinabè pour communier. Consultant IT, il est fréquent au Burkina pour le projet e-commerce UNIPAY qu’il exécute avec son frère.

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  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Rachid Hugues Congo. Je suis informaticien de formation, précisément génie logiciel. Depuis 2018 je me suis reconverti dans les relations internationales ou à ce jour je suis à la recherche d’opportunités dans le domaine. Actuellement je suis à mon propre compte en tant que consultant IT.

  • Quel est votre parcours universitaire ?

J’ai un BAC S, une Licence en Traitement d’information et gestion d’énergie, un Master 1 en développement logiciel, un Master 2 en Architecture logiciel et enfin, un Master en science politique et relations internationales

  • Qu’est-ce qui vous a amené en France ? Et depuis quand vous y êtes ?

Je suis en France à la suite de mes études et des soucis de santé. Je viens en France depuis 1998 mais je suis en résidence permanente depuis 2012.

  • La France a été la destination initiale ou avez-vous passé par d’autres pays avant ?

La France a été la destination initiale pour moi au vu de la forte présence de la famille qui y vivait déjà.

  • Pourquoi le choix de la ville de Paris comme ville de résidence ?

Tout simplement parce que c’est là que j’ai toujours vécu en France et aussi à cause des opportunités qui se sont présentées à moi.

  • Comment été votre intégration ?

Très bien dans la mesure où j’avais déjà quelques codes dû au fait que je venais régulièrement et aussi grâce à mon sens facile du contact, ma curiosité et mes aspirations

Lire ici: #InstantDiasporaBurkinabè : Bintou Ughi, la danseuse Burkinabè qui fait la UNE des médias italiens – Mousso News

  • Vous êtes architecte logiciel, chef de projet IT. Est-ce en consultance ou vous travaillez pour une structure ?

Je suis en consultance

  • Quelles sont les compétences d’un architecte logiciel et d’une chef de projet IT ?

Les compétences doivent être de 3 ordres :

      1- Savoirs 

Avoir une bonne méthode d’analyse, de conception et de modélisation. Connaitre les environnements systèmes et réseaux, Maitriser les architectures distribuées, architectures orientées services et bases de données.

Connaitre des outils et langages de développements.

Avoir des stratégies de résolutions des problématiques de l’intégration continuent.

Maitriser l’anglais technique du domaine.

     2- Savoir-faire 

Utiliser des outils collaboratifs.

Conduire des réunions.

Assurer des transferts de compétences et accompagner les projets.

Rédiger des recommandations, des notes techniques et des supports de formation.

Donner les orientations.

Maitriser les problématiques de développement d’applications objet.

Maitriser les problématiques de maitrise d’ouvrage et de maitre d’œuvre (MOA-MOE).

Maitriser l’expression écrite et orale.

      3- Savoir être 

Rigueur, méthode.

Esprit d’initiative.

Disponibilité, dynamisme.

Souci de la qualité.

Sens de l’écoute.

Autonomie.

Esprit de synthèse.

  • Votre vision «Être sur Internet», ce n’est pas juste avoir un site et une page Facebook. Il faut voir plus loin, comprendre qu’Internet est un outil de communication et de marketing essentiel qui nécessite la mise en place d’une stratégie pour être efficace. Quelle appréciation faites-vous de l’usage de l’internet en Afrique et particulièrement au Burkina ?

L’usage d’Internet en Afrique, y compris au Burkina Faso, connaît une expansion significative ces dernières années. Bien que des défis subsistent, l’accès à Internet a apporté de nombreux avantages. Cela a favorisé la diffusion de l’information, le renforcement des liens sociaux, le développement économique et l’amélioration des services publics. Cependant, certains obstacles persistent, tels que la couverture géographique inégale, les coûts élevés, l’insuffisance des infrastructures et le faible taux d’alphabétisation numérique. Malgré cela, l’Internet a le potentiel de catalyser le progrès dans de nombreux domaines en Afrique, et des initiatives sont en cours pour surmonter ces défis et élargir l’accès à Internet.

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  • Dans un pays comme la France ou le numérique est en perpétuelle évolution, comment arrivez-vous à vous imposer en tant que noir africain ?

Je ne vois pas trop le rapport de l’évolution du numérique avec mon origine. Mais je sais que c’est un des secteurs où il y’a peu de discrimination. Le mérite et la compétence seuls sont gage de votre succès dans le domaine.

  • Quels sont vos challenges au quotidien ?

Faire de la veille technologique, Maintenir un bon niveau de confiance avec mes clients, Gérer les instances et les contrats en cours en fonction de l’agenda prévisionnel et enfin Faire de la prospection et des propositions de solutions techniques de haut niveau

  • Est-ce que vous faites face à des préjugés en tant que noir africain ?

Si, c’est d’ailleurs très lourd. Surtout quand on s’adresse à toi comme si tu étais bête.

  • Avez-vous des projets pour le Burkina ou au Burkina ?

Oui j’ai une entreprise en commun avec mon frère qui propose des solutions technologiques en lien avec le e-commerce UNIPAY

  • Quand comptez-vous rentrer définitivement au pays ?

Horizon 2025 – 2030 par là. Mais faut savoir que je rentre au moins tous les 3 mois au Burkina pour les activités citées plus haut.

  • Quels sont vos engagements sociaux ?

Je suis administrateur et référent de la commission jeunesse du FORIM (Forum des Organisations de la Solidarité Internationale issues de la Migration). Ancien Président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) en France. Membre de l’UABF (Union des Associations Burkinabè de France). Président de OBF (Organisation des Burkinabè de France)

Lire aussi :  #InstantDiasporaBurkinabè| « L’intégrité et la rigueur caractérisent le Burkinabè » Lionel Doh, financier à BNP Paribas – Mousso News

  • Quelles sont vos perspectives professionnelles ?

Ce serait de me baser en Afrique pourquoi pas au Burkina et de mettre mes compétences au service du continent ou de mon pays.

  • Est-ce que vous déconseillé des jeunes africains de venir en France ?

Non, je pense qu’il y’a de bonnes opportunités en France sur le plan de la formation et de l’accessibilité à la ressource intellectuelle.

  • Est-ce que vous fréquentez d’autres burkinabè dans ce pays ? Quels sont vos rapports ?

Je me définis comme un membre très actif de notre communauté en France. Je créé d’ailleurs des occasions pour que nous nous retrouvons très souvent pour échanger sur l’actualité du Burkina. Donc très engagé pour notre diaspora.

  • Quelle l’histoire ou le fait qui vous a le plus marqué pendant cette aventure en France ?

Avec d’autres jeunes de la communauté nous nous sommes solidarisés pour le rapatriement du corps d’un ami, décédé chez lui. L’objectif de la cagnotte a été atteint et même doublé en moins d’une semaine.

  • Le Burkina fait aujourd’hui face à une insécurité qui endeuille au quotidien. Comment le numérique peut-il contribuer dans cette quête de sécurité ?

Il faut à tout prix « saheliser le renseignement » par les NTIC en dotant le Burkina d’un outil technologique de prédation incommensurable. Dans le cyberespace il y’a des pistes de réflexion qui pourront servir à construire un tel dispositif.

  • Quelle peut être la solution pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Burkina ?

Renforcer le sentiment d’appartenance à la nation en :

  • Encourageant le dialogue intercommunautaire
  • Promouvoir l’éducation et la sensibilisation de la population en mettant l’accent sur la diversité culturelle, l’inclusion et le respect des droits de l’Homme.
  • Renforcer les institutions et l’état de droit
  • Encourager la participation citoyenne
  • Favoriser le développement économique inclusif.
  • Quel est votre rêve pour la femme burkinabè ?

Les femmes sont confrontées à de nombreux défis, notamment la discrimination au travail, la violence, l’accès limités à l’éducation et aux soins de santé. Que ce soit en politique, dans l’éducation, dans les affaires et dans la culture, la femme a énormément contribué dans ces domaines. Cependant il reste encore beaucoup à faire pour garantir que les femmes disposent des mêmes chances que les hommes.

Mon rêve pour les femmes burkinabè est de que tous ces obstacles ne soient plus qu’un mauvais souvenir et que nous créons un monde plus juste et égalitaire pour toutes les femmes. Je rêve d’un Burkina Faso ou chaque femme sera libre de réaliser son plein potentiel et vivre une vie heureuse et épanouissante. Les femmes sont confrontées à de nombreux défis, notamment la discrimination au travail, la violence de genre et l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé. Il est donc important que nous continuions à travailler ensemble pour lutter contre ces obstacles et pour créer un monde plus juste et égalitaire pour toutes les femmes.

Interview réalisée en ligne par Bassératou KINDO

 

 

 

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